Plus de 20 000 doses du vaccin d’AstraZeneca n’ont toujours pas trouvé preneur à Montréal. Les doses sont offertes toute la fin de semaine, sans rendez-vous, aux personnes de 55 ans et plus.

Vendredi, la Direction régionale de santé publique de Montréal du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal a lancé à l’ensemble de la population montréalaise admissible un appel à se faire vacciner, indiquant que de nombreuses places étaient toujours libres au cours de la fin de semaine pour recevoir le vaccin d’AstraZeneca.

« Il y a eu l’engouement des premiers jours. Les gens qui étaient les plus motivés à se faire vacciner sont allés tout de suite. Maintenant, il faut rassurer les gens les plus réticents », indique Nathalie Grandvaux, chercheuse spécialisée dans la réponse aux infections virales au Centre hospitalier de l’Université de Montréal.

Dans différents quartiers de la métropole, notamment l’Ouest-de-l’Île et Côte-des-Neiges, des camions-crieurs annonceront dans plusieurs langues l’ouverture de cliniques mobiles, a annoncé sur Twitter le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.

« Je tiens à rassurer la population, tous les vaccins accessibles au public sont sécuritaires et les risques de complications sont extrêmement rares », a indiqué le DPaul Le Guerrier, médecin-conseil à la Direction régionale de santé publique de Montréal au service Infections et interventions dans la communauté, dans un communiqué.

Le DLe Guerrier a invité les citoyens à discuter de leurs inquiétudes avec leur médecin, leur pharmacien ou un professionnel de la santé en composant le 514 644-4545. « Nous sommes présents pour vous écouter et vous orienter dans votre décision », a-t-il dit.

Pour obtenir le vaccin, les citoyens doivent se présenter entre 8 h et 20 h à l’un des nombreux sites qui offrent le vaccin. Il est aussi possible de prendre rendez-vous en appelant au 514 644-4545 ou via Québec.ca/vaccincovid.

Rappelons qu’à la fin du mois de mars, Québec a suspendu l’administration du vaccin d’AstraZeneca pour les moins de 55 ans, après que certains pays eurent noté l’apparition de caillots sanguins chez des patients à qui on avait administré le vaccin. Mme Grandvaux rappelle que le risque d’avoir des effets secondaires avec le vaccin est très faible. « Il faut que la Santé publique explique aux gens que c’est très rare et que même si ça arrive, on a un traitement et vous n’en mourrez pas », dit-elle.

Les secondes doses se font attendre

Bien que la vaccination s’accélère dans la province, les deuxièmes doses de vaccins contre la COVID-19 commencent à peine à être administrées.

Jusqu’à présent, moins de 25 000 Québécois ont reçu leur deuxième dose, soit 0,3 % de la population.

Au total, 48 % des deuxièmes doses ont été administrées à des personnes âgées de 0 à 49 ans, soit 12 030 doses. Le groupe des 50 à 59 ans a reçu 5325 doses, tandis que celui des 60 à 69 ans en a reçu 3209. Chez les personnes âgées de 70 à 79 ans, 1902 doses ont été administrées tandis que chez les 80 ans et plus, le nombre est de 2528.

« Les études disponibles montrent qu’avec une seule dose, chez les personnes âgées de plus de 65 ans, il y a une efficacité diminuée très significative. Selon moi, les personnes âgées devraient avoir leur deuxième dose le plus rapidement possible », indique Mme Grandvaux.

À l’heure actuelle, 86 % des 80 ans et plus ont reçu leur première dose de vaccin. Les 70 à 79 ans ont été vaccinés à 83 %, les 60 à 69 ans à 54 %, les 50 à 59 ans à 22 % et les 0 à 49 ans à 6 %.