Il y a un an, en pleine relâche scolaire, l’Hôpital général juif de Montréal traitait les tout premiers patients atteints de la COVID-19 au Québec. L’établissement, comme le reste du réseau, a ensuite fait face à deux importantes vagues et soigné plus de 1000 cas. Aujourd’hui, la situation y est plutôt maîtrisée. Mais l’inquiétude reliée au congé scolaire et à une possible hausse de cas reste présente. Visite dans l’hôpital où tout a commencé.

Une accalmie durable ?

Du pavillon K de l’Hôpital général juif de Montréal, on aperçoit, en contrebas, la clinique de dépistage du quartier, installée dans le stationnement. Tous les jours, des intervenants des étages « rouges » de l’établissement ont pris l’habitude de venir observer la longueur de la file d’attente qui s’étire à l’extérieur.

Ils évaluent ainsi approximativement combien de patients pourraient se présenter à eux dans les prochains jours. Ces derniers temps, les files sont parfois longues et composées majoritairement d’enfants d’âge scolaire, constate l’infirmier-chef par intérim du 10e étage, Patrick Grenier. Les enfants souffrent moins de la COVID-19 que les adultes, mais leur présence marquée à la clinique de dépistage est-elle pour autant une bonne nouvelle ? « Non, répond M. Grenier. Si les enfants l’attrapent, c’est tout aussi stressant. Parce que c’est impossible pour les parents d’être loin d’eux. Et les parents infectés peuvent venir ici après. »

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La Dre Leighanne Parkes, microbiologiste-infectiologue, discute avec un patient sur l’étage COVID-19 de l’Hôpital général juif de Montréal.

En ce 25 février, tout est plutôt tranquille au 10e étage du pavillon K de l’Hôpital général juif. Seulement 11 patients y sont soignés, alors qu’au plus fort de la deuxième vague, ils y étaient 28. Pour Patrick Grenier, c’est un peu « le calme après la tempête ». Mais à l’étage, personne n’ose se réjouir trop vite : tous savent que la situation peut changer rapidement.

Alité dans la chambre 10, Jean Daudrumez fait des mots croisés. L’homme de 94 ans est atteint de la maladie qui fait trembler la planète depuis un an. Malgré son grand âge, le patient a déjoué les statistiques et s’en tire plutôt bien.

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Jean Daudrumez, homme de 94 ans atteint de la COVID-19

Tous les jours, je marche 400 mètres dans ma chambre. J’ai fait du sport toute ma vie.

Jean Daudrumez

Il y a une semaine, M. Daudrumez a été transféré à l’Hôpital général juif après avoir eu son diagnostic de COVID-19. Sa vigueur est impressionnante. « On me dit qu’il fait des push-ups dans sa chambre des fois », témoigne Patrick Grenier.

Miser sur le travail d’équipe

Dans le corridor, la Dre Leighanne Parkes, microbiologiste-infectiologue, fait une ronde de patients avec ses collègues. Radiologistes, cardiologues, neurologues… depuis le début de la pandémie, des médecins volontaires provenant de toutes les spécialités de l’Hôpital général juif viennent à tour de rôle faire des gardes à l’étage COVID-19. « Personne n’avait d’expertise en COVID. On met nos connaissances ensemble pour soigner les patients. Si on a pu tirer un élément positif de la pandémie, c’est ce travail d’équipe », témoigne la Dre Parkes.

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Radiologistes, cardiologues, neurologues… depuis le début de la pandémie, des médecins volontaires provenant de toutes les spécialités de l’Hôpital général juif viennent à tour de rôle faire des gardes à l’étage COVID-19.

En plus de la COVID-19, certains patients hospitalisés à l’étage rouge ont d’autres maladies à soigner. Dans la chambre 23, une femme est atteinte d’un cancer. La cardiologue Caroline Michel revêt l’équipement de protection pour aller s’enquérir de son état. La Dre Parkes fait de même pour aller visiter un patient qui obtiendra le jour même son congé, mais qui a beaucoup de questions sur sa médication.

Entrer dans une chambre n’est pas simple. Les travailleurs doivent enfiler blouse, visière et gants, et souvent ajouter un masque N95. Depuis le début de la pandémie, l’hôpital a sans cesse revu ses façons de faire pour maximiser chaque contact avec les patients infectés, question de limiter les risques de contamination des travailleurs.

« Dans un quart de travail, tu peux entrer 10 fois dans la chambre d’un patient, explique le chef de la division des maladies infectieuses à l’Hôpital général juif, le DKarl Weiss. On a essayé de maximiser. On a découvert qu’on pouvait faire beaucoup de choses en utilisant, par exemple, un téléphone. Il y a eu beaucoup d’innovations mineures qui nous ont permis de passer à travers. »

On a appris de tout le monde : les PAB, les infirmières, les médecins… Une pandémie, ça ne se gère pas d’un bureau.

Le Dr Karl Weiss, chef de la division des maladies infectieuses à l’Hôpital général juif

Exemple d’adaptation : parce que tout ce qui est en papier ne peut être décontaminé, impossible de sortir d’une chambre avec un calepin de notes. Les infirmières ont donc pris l’habitude d’inscrire sur une feuille les signes vitaux des patients et de la coller sur la vitre de la chambre pour que l’information soit visible du corridor.

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Les infirmières ont pris l’habitude d’inscrire sur une feuille les signes vitaux des patients et de la coller sur la vitre de la chambre pour que l’information soit visible du corridor.

Des patients plus jeunes

Bâti après la pandémie de grippe H1N1 en 2009, le pavillon K a été spécifiquement conçu pour soigner des patients en cas d’épidémie. Chaque chambre du 10e étage est à pression négative. Avant d’y entrer, il faut pénétrer dans un sas. Et les patients ne sont pas autorisés à en sortir.

Les couloirs sont vides et étrangement tranquilles. L’infirmière en formation Haley Caplan veille sur cinq patients. L’un d’entre eux est aussi atteint de la tuberculose. La cégépienne le reconnaît : travailler auprès de patients atteints de la COVID-19 est « stressant ». « Mais on apprend vraiment beaucoup. Et c’est vraiment gratifiant. »

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L’infirmière en formation Haley Caplan

Ces patients sont pris dans leur chambre. Ils n’ont pas de visites… On est leur seul lien avec le reste du monde.

Haley Caplan, infirmière en formation

Contrairement à la première vague, où l’Hôpital général juif recevait surtout des personnes âgées, aujourd’hui, les patients sont plus jeunes. « Les cas sont aussi plus malades qu’à la première vague. Il y a plus souvent des complications », affirme l’infirmière Julia Mazzonna. Le jour de la visite de La Presse, son patient le plus jeune avait 53 ans. Mais l’infirmière a soigné ces derniers mois un patient de 18 ans.

Les gens qui sont hospitalisés à cause de la COVID-19 reçoivent essentiellement de l’apport en oxygène. « Ils nous parlent beaucoup de l’effet suffocant de la maladie », dit Mme Mazzonna.

Dans une chambre, un patient de 70 ans vient de recevoir son repas. Le simple fait d’ouvrir la boîte de styromousse semble représenter un effort titanesque. L’homme aux traits tirés est essoufflé et avale quelques bouchées avant de se recoucher.

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Un 5e jour crucial

Patrick Grenier explique que les patients sont sous étroite observation. Car c’est souvent de cinq à huit jours après l’apparition des premiers symptômes que les personnes qui développent la forme grave de la maladie dépérissent. Leur système immunitaire s’emballe.

Ils peuvent aller très bien le matin et, quelques heures plus tard, être admis aux soins intensifs.

Patrick Grenier, infirmier-chef par intérim du 10e étage

Fait troublant : si certains patients envoyés aux soins intensifs présentent des comorbidités, pour plusieurs autres, rien ne peut laisser présager que la maladie va mal tourner. « C’est très étrange », note Mme Mazzonna.

Leur masque N95 au visage, le physiothérapeute Marc-Antoine Rouillier et sa collègue ergothérapeute Krystine Prsa visitent les patients pour évaluer leur état. Sont-ils en mesure de marcher ? De prendre leur douche seuls ? Comment pourront-ils se débrouiller si on les laisse retourner à la maison ?

Les deux professionnels entrent dans une chambre où une patiente âgée est couchée. D’une main experte, ils l’aident à s’asseoir dans son lit. « Respirez doucement par le nez », indique M. Rouillier. La patiente tousse. Le simple fait d’être assise complique sérieusement sa respiration. Rapidement, on la recouche. M. Rouillier et sa collègue essayent de lui poser des questions. Mais la patiente parle difficilement le français et l’anglais. À l’étage, d’autres membres de sa famille sont aussi hospitalisés. M. Rouillier prévoit d’aller les voir pour discuter du cas de la dame.

Avec ses collègues, le physiothérapeute reste plutôt inquiet de savoir ce qui l’attend après la semaine de relâche. Mais il choisit la voie de l’optimisme : « C’est sûr que la relâche va nous ramener des patients. Mais moins qu’à Noël, je pense… »

Sur le qui-vive dès janvier

En janvier 2020 à l’Hôpital général juif de Montréal, le chef de la division des maladies infectieuses, le DKarl Weiss, et son équipe suivent depuis des semaines ce qui se passe à Wuhan, en Chine, où un mystérieux virus vient de faire son apparition. Mais rapidement, la théorie rencontre la pratique.

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Le Dr Karl Weiss, chef de la division des maladies infectieuses à l’Hôpital général juif de Montréal

« À partir de la mi-janvier, on s’est mis à recevoir des patients qui revenaient de Chine avec toutes sortes de syndromes bizarres, raconte le DWeiss. Des gens nous disaient qu’ils avaient pris le train pour aller à Pékin avant de prendre l’avion pour Montréal. Ils nous disaient : “Vous savez, dans le train, tout le monde était malade. Tout le monde toussait. Le trajet a duré 14 heures…” Ici, on se disait que ces patients devaient avoir la COVID-19. Surtout qu’on les testait sur les virus respiratoires de l’époque et qu’ils sortaient tous négatifs. »

À la mi-janvier 2020, le président-directeur général du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, le DLawrence Rosenberg, se rend en taxi au Salon de l’auto de Montréal. En chemin, il passe par le Quartier chinois. « J’ai remarqué que tous les gens portaient un masque dans la rue, se souvient-il. Je me suis dit qu’il se passait quelque chose. Le lundi, j’en ai parlé aux équipes à l’hôpital et on a commencé la préparation », affirme le DRosenberg.

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Le Dr Lawrence Rosenberg, président-directeur général du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal

L’Hôpital général juif commence à faire des provisions d’équipements de protection. Et des urgences aux soins intensifs, on se prépare.

Quand, quelques semaines plus tard, le ministère de la Santé cherche un hôpital pour accueillir tous les premiers patients atteints de la COVID-19, le choix de l’Hôpital général juif s’impose de lui-même.

Car non seulement les équipes sont prêtes, mais le nouveau pavillon K comporte des chambres à pression négative, spécialement conçues pour soigner des patients atteints d’un virus respiratoire. « C’était une des leçons apprises de la grippe H1N1. On était prêts pour une épidémie », explique Francine Dupuis, PDG adjointe du CIUSSS du Centre-Ouest.

Le cas numéro un

Le 27 février 2020, le DWeiss reçoit un appel. Sa collègue, la Dre Ariane Yechouron, l’informe qu’elle vient de traiter la première patiente avec un diagnostic confirmé de COVID-19 au Québec. Une dame revenant d’Iran. On est alors à la veille de la semaine de relâche. « On savait qu’à partir du cas numéro un, il y en aurait d’autres… », dit le DWeiss, qui est aussi président de l’Association des médecins microbiologistes infectiologues du Québec.

Parce que l’Hôpital général juif est désigné pour recevoir tous les patients COVID-19, la première patiente, qui éprouvera certains problèmes de santé dans les jours suivant son diagnostic, y sera traitée durant la relâche. Un autre patient y est aussi transféré en provenance de Mont-Laurier. Puis les autres cas ont suivi.

Au pavillon K, construit de 2010 à 2015 au coût de 425 millions de dollars, l’adrénaline est au maximum.

Les premiers cas, c’est vraiment comme une guerre. Vous vous entraînez, mais tant qu’on ne vous a pas tiré dessus avec des balles réelles, c’est toujours de l’entraînement. La journée où vous commencez à avoir de vrais cas, là, vous êtes vraiment au feu.

Le Dr Karl Weiss, chef de la division des maladies infectieuses à l’Hôpital général juif de Montréal

La microbiologiste Leighanne Parkes raconte quant à elle avoir vécu de l’excitation dans les premières semaines. « Tu étudies toujours les histoires de pandémie dans les livres. Mais ça reste lointain. Là, on savait qu’on vivait un moment unique », dit-elle.

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La Dre Leighanne Parkes, microbiologiste-infectiologue, se prépare à visiter un patient sur l’étage COVID-19 de l’Hôpital général juif de Montréal.

Pour de nombreux intervenants, la méfiance est tout de même grande. « Il n’y avait pas de traitement disponible, explique le DWeiss. Les gens se disaient : “Qu’arrive-t-il si on l’a ?” »

Rapidement, les cas positifs de COVID-19 se mettent à augmenter. L’Hôpital général juif se remplit et on demande à d’autres hôpitaux de recevoir également des patients. Au plus fort de la crise, 110 des 637 lits de l’Hôpital général juif seront occupés par des patients infectés par le nouveau coronavirus.

Un tsunami après l’autre

Infirmière de formation, Francine Dupuis travaille dans le réseau de la santé depuis 1983. Des épreuves, elle en a vu d’autres. Mais la dernière année a été inédite : « Il y a un tsunami après l’autre depuis un an », dit la PDG adjointe.

Mme Dupuis est complètement renversée par la rapidité avec laquelle ses équipes ont fait face à l’adversité depuis mars 2020.

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Francine Dupuis, PDG adjointe du CIUSSS du Centre-Ouest

Le secret, à mon avis, c’est de toujours penser aux patients. Ça a l’air missionnaire. Mais c’est comme ça que tu t’en sors.

Francine Dupuis, PDG adjointe du CIUSSS du Centre-Ouest

Mme Dupuis dit vouer un énorme respect aux infirmières du CIUSSS qui ont « été déplacées partout ». Car durant la première vague, les éclosions dans les CHSLD et les résidences privées pour aînés ont forcé les CIUSSS à y dépêcher du personnel. « Du jour au lendemain, on est devenus responsables de tous les établissements privés du territoire. Je devais y envoyer du personnel que je n’avais déjà pas », se souvient Mme Dupuis.

Pour elle, le moment le plus angoissant demeure certainement la première vague, alors que le nombre de cas augmentait sans cesse et qu’on ne voyait pas le jour où la courbe baisserait.

Dans son bureau du CLSC de Côte-des-Neiges, Mme Dupuis est heureuse que la situation se stabilise. Mais elle souligne que la partie n’est pas gagnée. La vaccination reste à faire. Les variants pourraient venir jouer les trouble-fêtes. Encore plus si les gens ne respectent pas les règles sanitaires durant la relâche.

Et surtout, Mme Dupuis est inquiète pour ses troupes. « Je pense que je n’ai jamais vu autant de fatigue, dit-elle. Vous allez remarquer que les travailleurs de la santé ne racontent souvent pas leur journée à l’hôpital à leur famille ou à leurs amis. Ils ont de la misère à verbaliser ça. Et ça, c’est dangereux. On a mis sur pied toutes sortes de programmes pour libérer les gens de cette charge-là. C’est vraiment comme si on était en guerre. »

Profiter de la COVID-19 pour gérer autrement

Le 20 novembre 2020, le CHSLD Maïmonides est aux prises avec une éclosion de COVID-19. Une vingtaine de patients doivent être transférés vers un hôpital. En moins de six heures, ce déménagement massif de personnes fragiles est planifié, et réalisé. Une action rapide en grande partie attribuable à la nouvelle façon de gérer au CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, selon ses dirigeants.

Depuis le début de la crise, l’établissement a mis sur pied un « centre de commandement » pour gérer tous les enjeux liés à la pandémie.

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Concrètement, ce centre regroupe dans une même salle un grand nombre de directeurs du CIUSSS. « Le but, c’est de mettre tout le monde autour de la table pour encourager les échanges et régler tout plus vite », résume Johanne Côté, directrice de la qualité, de l’évaluation, de la performance et de l’éthique au CIUSSS Centre-Ouest.

Ça apprend aux gestionnaires à travailler live sur leurs dossiers. De régler les problèmes ensemble, au même moment. C’est un changement de culture majeur.

Francine Dupuis, PDG adjointe du CIUSSS Centre-Ouest

Le CIUSSS Centre-Ouest avait déjà commencé à réfléchir à ce concept ces dernières années. « Mais on a utilisé l’opportunité de la pandémie pour accélérer son implantation », indique le PDG de l’établissement, le DLawrence Rosenberg.

Des données cruciales

Dans le local du centre de commandement, d’immenses tableaux de bord tapissent les murs. Ils affichent des données pour documenter en temps réel l’état du réseau. On sait par exemple le nombre de lits occupés à l’Hôpital général juif, mais aussi dans différentes ressources du territoire. « Ça vise à améliorer l’accès aux soins. Parce qu’on a accès aux données de n’importe où », explique le DRosenberg.

Des outils prédictifs, élaborés par l’entreprise israélienne Maisha Lab, permettent aussi au centre de commandement de prévoir certains besoins. « On a, par exemple, des outils de prédiction pour l’urgence qui sont capables de prédire les visites et les admissions attendues. Ça nous a beaucoup aidés dans la première et dans la deuxième vague pour anticiper nos admissions et nos besoins de lits de soins intensifs », explique Dan Gabay, directeur général adjoint au CIUSSS Centre-Ouest.

En anticipant la demande, « on peut adapter nos quantités d’équipements de protection et notre main-d’œuvre en conséquence », illustre le Dr Rosenberg.

Le centre de commandement a également permis de faire passer en février de 50 à 22 le nombre de patients en fin de soins actifs à l’Hôpital général juif. Il s’agit de patients n’ayant plus besoin de soins aigus, mais en attente d’une place d’hébergement ou de soins à domicile pour obtenir leur congé. En plus du centre de commandement principal, le CIUSSS Centre-Ouest en a créé d’autres en parallèle pour gérer des enjeux spécifiques. Actuellement, un centre de commandement gère spécifiquement la question de la vaccination.