(Victoria) La Colombie-Britannique prolongera à quatre mois le délai entre la première et la deuxième doses des vaccins, afin que toute la population ait eu une dose d’ici juillet.

La médecin hygiéniste en chef, Bonnie Henry, a soutenu lundi que ce changement était basé sur la protection « miraculeuse » d’au moins 90 % affichée par les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna deux semaines après la première dose. Selon la docteure Henry, le Comité consultatif national de l’immunisation doit publier une déclaration générale en ce sens. La décision de la province est aussi fondée sur des données similaires de l’Institut national de santé publique du Québec et de pays comme Israël et le Royaume-Uni.

Également lundi, l’Ontario a demandé au gouvernement fédéral des indications sur la possibilité de prolonger l’intervalle entre la première et la deuxième doses de ses vaccins contre la COVID-19 à quatre mois.

La province en fait la demande dans une déclaration conjointe de la ministre de la Santé Christine Elliott et de la solliciteuse générale Sylvia Jones.

Elles affirment qu’il existe de plus en plus de preuves suggérant que les intervalles entre les doses des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna peuvent être prolongés en toute sécurité.

La docteure Penny Ballem, responsable de l’opération vaccination en Colombie-Britannique, a déclaré qu’environ 400 000 personnes devraient être vaccinées au début d’avril, mais ce nombre pourrait augmenter puisque 70 000 premières doses supplémentaires seront maintenant disponibles en allongeant le délai à 16 semaines avant l’administration de la deuxième dose.

Les autorités de la santé publique de la province devraient joindre cette semaine les résidents et le personnel des foyers de soins de longue durée et des résidences pour personnes âgées, ainsi que les clients et le personnel des services de soutien à domicile.

Les personnes âgées de 90 ans et plus pourront appeler pour prendre un rendez-vous à partir de lundi prochain, suivies une semaine plus tard par celles de 85 ans et plus, puis celles de 80 ans et plus à compter du 22 mars. Les personnes âgées de 60 à 79 ans et celles âgées de 16 ans et plus qui sont médicalement vulnérables devraient avoir leur vaccin à partir de la mi-avril, en s’inscrivant en ligne.

Et l’AstraZeneca

Selon la docteure Henry, les premiers intervenants et les travailleurs essentiels, y compris les enseignants, pourraient aussi se faire vacciner à partir d’avril, car le gouvernement décide actuellement de sa stratégie pour administrer le vaccin AstraZeneca, qui vient d’être autorisé au Canada. La première livraison de l’AstraZeneca en Colombie-Britannique est attendue la semaine prochaine.

« Certains endroits dans les communautés ont connu des éclosions, par exemple dans des usines de transformation de la volaille (et) dans certains centres de distribution du courrier », a indiqué la docteure Henry. Les travailleurs essentiels pourraient donc être vaccinés plus tôt grâce à ce nouveau vaccin.

Par ailleurs, les gens en Colombie-Britannique pourront choisir s’ils veulent le vaccin AstraZeneca ou s’ils préfèrent attendre leur tour, plus tard, pour le Pfizer-BioNTech ou le Moderna. Mais la docteure Henry croit que les gens devraient choisir le vaccin qui leur sera offert en premier.

Le premier ministre John Horgan a demandé à ses concitoyens de se rappeler « non seulement aujourd’hui, mais aussi la semaine prochaine et le mois prochain que nous avons encore un long chemin à parcourir ».