(Québec) Le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, s’attend à ce que la pandémie se prolonge. Il va garder son « coach des communications » jusqu’à la fin décembre 2021.

Le ministère de la Santé a révélé à La Presse Canadienne cette semaine les détails du renouvellement du contrat d’Éric Gamache, de l’agence Tact intelligence-conseil.

M. Gamache, un ancien stratège péquiste, avait été embauché en novembre pour venir en aide au Dr Arruda. Son mandat consistait à l’appuyer « dans la livraison adéquate des messages de santé publique ».

Le 5 février, l’agence de presse avait d’abord rapporté que le contrat de M. Gamache, qui était venu à échéance le 31 janvier, avait été prolongé et qu’un avenant au contrat était en rédaction.

Douze jours plus tard, le ministère de la Santé annonce que l’avenant a été signé et que le mandat de M. Gamache se poursuivra jusqu’au 31 décembre 2021, pour la somme de 30 400 $.

Durant les trois premiers mois de son contrat, M. Gamache pouvait toucher un maximum de 61 000 $, soit environ 20 000 $ par mois, ce qui avait été abondamment relevé dans les médias.

Le ministère souligne à présent qu’une « grande partie du travail d’accompagnement a été réalisée lors des trois premiers mois du mandat », et que « l’enveloppe budgétaire allouée au départ n’a pas été épuisée ».

« Par ailleurs, les processus sont désormais établis, donc le temps alloué par M. Gamache est dégressif, et à la demande. C’est la raison pour laquelle le montant est de 30 400 $ », explique-t-on.

Pour 14 mois de travail à soutenir le Dr Arruda, avant et après ses points de presse, Éric Gamache touchera donc près de 100 000 $ d’argent public.

M. Gamache a toujours continué de travailler avec le Dr Arruda pendant les discussions entourant le renouvellement de son contrat.

Connu pour ses longues réponses parfois confuses, Horacio Arruda avait révélé en novembre avoir lui-même demandé l’aide d’un conseiller en communications pour peaufiner ses messages.

Au printemps dernier, il avait bénéficié des conseils de l’ex-directrice des communications du Bloc québécois et ancienne directrice du cabinet de Jean-François Lisée, France Amyot.

Durant l’été, cet accompagnement avait toutefois été interrompu, n’étant plus considéré « requis » par le ministère, en raison de l’espacement des points de presse, notamment.

« Le Québec est toujours en pleine crise de COVID-19 », a déclaré jeudi la relationniste du ministère de la Santé, Marjorie Larouche.

« Il est primordial de nous assurer que nous mettons tout en place pour que la population soit informée adéquatement, notamment par l’entremise du directeur national de la santé publique », ajoute-t-elle.