(Montréal) La FIQ maintient ses recours devant les tribunaux pour que soit élargi l’accès aux respirateurs N95, malgré la directive de Québec de l’exiger désormais en zone chaude.

La Fédération interprofessionnelle de la santé, qui a lancé ce mouvement pour l’accès aux masques N95 dès le début de la pandémie, allant jusqu’à s’adresser aux tribunaux, n’a pas l’intention de lâcher prise.

Au début de la semaine, Québec et la CNESST (Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail) ont fait savoir que le port de l’appareil de protection respiratoire N95 serait exigé à compter du 11 février pour tous les travailleurs de la santé qui œuvrent en zone chaude.

La FIQ, qui représente 76 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et autres professionnelles en soins, s’en est réjouie.

Mais elle ne veut pas s’arrêter là. Elle veut un accès aux respirateurs N95 aussi en zone tiède et tient à ce que l’infirmière puisse exercer son jugement clinique quant à ses besoins en la matière.

La FIQ et la FIQP (secteur privé) maintiennent donc leurs deux recours devant les tribunaux pour élargir encore l’accès aux respirateurs N95.

« Les professionnelles en soins savaient, avant même la publication des rapports scientifiques, que le virus se propageait par aérosol, parce qu’elles sont sur le terrain et qu’elles étaient aux premières loges pour l’observer », a fait valoir la présidente de la FIQ, Nancy Bédard, dans une communication à ses membres.

L’organisation syndicale insiste donc pour que les travailleurs de la santé soient aussi protégés en zone tiède. « Les patients suspectés d’être infectés de la COVID-19 sont autant susceptibles de transmettre le virus que les patients en zone chaude. Les mêmes exigences que pour les zones chaudes devraient s’appliquer », plaide la FIQ.