(Paris) Les 73 cas d’hypertension artérielle, de courte durée, déclarés depuis le début de la vaccination avec le vaccin Pfizer/BioNTech contre la COVID-19, ne remettent pas en cause sa sécurité, mais « constitue un signal qui doit être surveillé », a estimé jeudi l’Agence du médicament française.  

Ces 73 cas d’augmentation de la tension artérielle, immédiatement après la vaccination ou de façon différée, ont été de courte durée et d’évolution favorable, détaille l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Fièvre, courbatures

Pour le vaccin AstraZeneca destiné aux moins de 65 ans, l'ANSM relève « un signal potentiel », avec 149 déclarations de syndrome grippal, souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbature, maux de tête).

PHOTO JOE GIDDENS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Une fiole du vaccin anti-COVID-19 d'AstraZenaca.

Ces signalements concernent pour la plupart des professionnels de santé d’âge moyen de 34 ans, parmi les quelque 10 000 personnes vaccinées entre le 6 et le 10 février. « Ces effets indésirables sont connus et décrits avec les vaccins », indique l’ANSM.  

« Les établissements de santé sont informés de ce signal potentiel » et pour « limiter le risque » de perturbation du fonctionnement des services de soin, il est recommandé de vacciner de façon échelonnée le personnel d’un même service, indique l’agence sanitaire en recommandant, si besoin, de privilégier l’utilisation du paracétamol à la dose la plus faible et le moins longtemps possible.

L’ANSM précise que le lot de ce vaccin, utilisé depuis le 6 février, qui a fait l’objet d’un contrôle strict avant sa commercialisation, « a été utilisé dans 21 autres pays de l’UE » et « qu’à ce jour, il n’y a pas de déclarations équivalentes dans d’autres pays ».

Devant tout symptôme évocateur d’une hypertension artérielle tel qu’un malaise des maux de tête, des vertiges, l’ANSM recommande aux personnes vaccinées d’effectuer un contrôle de la pression artérielle pour une prise en charge médicale la plus précoce possible, si cela s’avère nécessaire.

Les informations concernant ces deux vaccins ont été transmises à l’Agence européenne du médicament (EMA), indique l’agence 

« À ce jour, il n’y a pas de signal de sécurité avec le vaccin Moderna »,  ajoute l’ANSM.