(Toronto) Le gouvernement de l’Ontario suspend les vaccinations du personnel des foyers de soins de longue durée et d’autres travailleurs de la santé dans le réseau, afin de pouvoir vacciner en priorité toutes les personnes âgées vulnérables.

Le gouvernement a déclaré qu’à cause de ce changement dans le plan de vaccination, dû aux retards dans les livraisons du vaccin Pfizer-BioNTech, certaines des personnes âgées les plus vulnérables recevront la première dose d’ici le 5 février. On avait initialement prévu d’achever d’ici le 15 février la vaccination de tous les résidents des foyers de soins de longue durée, mais aussi de tous les employés de ces établissements.

Les travailleurs de la santé qui ont déjà reçu leur première dose recevront toujours leur dose de rappel, mais le gouvernement indique que cette deuxième dose pourrait être retardée jusqu’à 42 jours, selon l’approvisionnement.

L’Ontario avait administré lundi une première dose de vaccin dans 479 foyers de soins de longue durée et 540 résidences pour personnes âgées. Le gouvernement prévoit de recevoir 26 325 doses du vaccin Pfizer la semaine prochaine, ce qui est bien inférieur à la livraison prévue. Jusqu’à présent, 286 110 doses de vaccins ont été administrées dans la province.

Le gouvernement a également déclaré qu’il réaffecterait des lots de vaccins pour s’assurer que 14 unités de santé publique qui n’en ont pas encore reçu peuvent commencer à vacciner cette semaine les résidents des foyers de soins de longue durée.

La cheffe néo-démocrate, Andrea Horwath, a appelé le gouvernement à administrer d’ici vendredi la première dose du vaccin à tous les résidents des foyers de soins de longue durée, « surtout avec le variant plus contagieux B117 qui frappe à la porte des foyers ».

Le « variant britannique »

Les bureaux régionaux de santé publique prennent d’ailleurs des mesures supplémentaires de contrôle des infections à mesure que ce variant plus contagieux qui a émergé au Royaume-Uni est détecté dans toute la province.

Le bureau régional de Kingston, Frontenac-Lennox et Addington a recensé un cas du variant et recommande à toute personne, même asymptomatique, qui a voyagé ou reçu des visiteurs de l’extérieur de la région d’envisager de passer un test. On prolonge aussi à 14 jours la période d’isolement de tous les cas confirmés ou probables, et on élargit les critères pour les personnes considérées comme des « contacts étroits » d’une personne infectée.

Le bureau régional du district de Simcoe Muskoka, qui a confirmé au moins sept cas du variant, a aussi modifié sa stratégie sanitaire lundi. Le bureau de la santé publique de Toronto a indiqué que le variant avait également été détecté dans la métropole et demandait aux établissements de soins et d’enseignement de réexaminer leurs protocoles sanitaires.

L’Ontario signalait lundi 1958 nouveaux cas de COVID-19 et 43 autres décès liés au virus. De ces 1958 nouveaux cas, 727 étaient recensés à Toronto, 365 dans sa banlieue de Peel et 157 dans celle de York. Le ministère de la Santé indique que près de 36 000 tests ont été effectués depuis le rapport de dimanche. La province affirme également que 2448 cas supplémentaires de COVID-19 ont été résolus.

L’Ontario rapporte aussi que 5537 doses de vaccins ont été administrées depuis la dernière mise à jour quotidienne, pour un bilan total jusqu’ici de 286 110 doses. Il y a eu 256 960 cas confirmés de COVID-19 en Ontario depuis le début de la pandémie. De ce nombre, 227 494 ont été résolus et 5846 Ontariens sont décédés du virus.

Retour en classes

Par ailleurs, les écoles de sept « régions de santé publique » du sud de l’Ontario où la COVID-19 est moins prévalente reprenaient les cours en personne lundi, après plus d’un mois. Les cours en personne avaient déjà repris le 11 janvier dans tout le nord de la province.

Selon le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, cela signifie que 100 000 élèves retourneront en classe pour la première fois depuis la période ayant précédé les vacances des Fêtes. Il y avait eu de l’enseignement à distance pendant une partie de cette période.

Le gouvernement applique davantage de mesures sanitaires dans ces régions, notamment en exigeant que les élèves de la première à la troisième année portent des masques à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur lorsque la distanciation n’est pas possible, comme c’était déjà le cas pour les plus vieux. Le gouvernement met également en place des « tests asymptomatiques ciblés » et des protocoles de dépistage améliorés dans ces régions.

Le gouvernement a indiqué que le médecin-hygiéniste en chef surveillait de près la situation de la COVID-19 dans les bureaux de santé publique où les écoles restent fermées pour décider du moment où elles pourront rouvrir en toute sécurité. Mais le gouvernement a précisé que cinq régions devront attendre au moins le 10 février : Toronto, Peel, York, Hamilton et Windsor-Essex.