Au Québec, les tests rapides sont conseillés aux personnes qui ont des symptômes de la COVID-19. Si le test s’avère positif, elles doivent parfois obtenir une confirmation avec un test PCR. Les directives pour l’utilisation de ces tests varient toutefois d’une province à l’autre. Aperçu.

À l’opposé du Québec, plusieurs provinces recommandent les tests rapides uniquement aux personnes asymptomatiques.

C’est le cas notamment de la Saskatchewan. « Le dépistage systématique et volontaire à domicile contribuera à prévenir la transmission asymptomatique à ceux qui ne peuvent pas être vaccinés et réduira la transmission de la COVID-19 dans la communauté », a indiqué le gouvernement provincial.

En Ontario, les tests sont également recommandés pour les personnes qui n’ont pas de symptômes de la COVID-19 et qui ne sont pas un contact proche d’une personne atteinte du virus.

Par ailleurs, l’Ontario ne recommande pas le test chez les personnes vaccinées, « car la probabilité d’être atteint de la COVID-19 est faible dans ce groupe, ce qui pourrait entraîner une augmentation des résultats faussement positifs », a indiqué le gouvernement provincial.

Au Nouveau-Brunswick, les tests rapides sont également réservés aux personnes qui n’ont aucun symptôme de la COVID-19 ou qui sont allées dans un lieu d’exposition potentielle dans les 14 derniers jours.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Roxane Borgès Da Silva

La recommandation de l’Ontario, de la Saskatchewan et du Nouveau-Brunswick d’utiliser des tests rapides seulement lorsqu’on est asymptomatique est « logique », soutient Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. « À partir du moment où l’on a des symptômes, on devrait aller faire un test PCR », précise-t-elle.

Si les tests rapides étaient offerts en assez grande quantité, une personne qui n’a pas de symptômes, mais qui doit rendre visite à une personne vulnérable ou participer à un rassemblement familial pourrait alors faire un autotest, estime Mme Borgès Da Silva.

À l’inverse, au Manitoba, les tests rapides seront seulement remis aux personnes symptomatiques et vaccinées. Les personnes qui ne sont pas vaccinées ou qui sont à risque élevé de maladies graves passeront plutôt un test PCR.

Autodéclaration en Nouvelle-Écosse

Certaines provinces ne demandent pas de test PCR pour confirmer le résultat positif au test rapide.

En Nouvelle-Écosse, les tests PCR sont désormais réservés aux gens qui ont des symptômes, aux contacts rapprochés, aux travailleurs dans les milieux à risque ou aux personnes à risque élevé de maladies graves.

Depuis lundi, toute personne qui obtient un résultat positif à un test rapide doit en informer la Santé publique en envoyant son nom, sa date de naissance, son numéro d’assurance maladie et ses coordonnées à la Santé publique de la province. Elle est automatiquement considérée comme un cas positif et n’a pas plus besoin de faire un test PCR.

En Alberta, seules les personnes qui ont un risque élevé de maladies graves ou qui travaillent dans un milieu à haut risque doivent faire un test PCR après un résultat positif au test rapide.

Cette méthode permet de s’assurer que le test PCR est offert à ceux qui en ont le plus besoin, a indiqué le gouvernement.

À l’Île-du-Prince-Édouard, les tests rapides sont limités aux travailleurs du milieu de la santé qui ne sont pas entièrement vaccinés, aux voyageurs, aux enfants, aux habitants des régions éloignées et aux travailleurs dans les centres de soins de longue durée.

À Terre-Neuve-et-Labrador, les tests rapides sont distribués seulement aux voyageurs de 5 ans et plus qui arrivent dans la province. De son côté, la Colombie-Britannique n’offre toujours pas les tests rapides à tous. Elle compte le faire au début de l’année 2022.

Comme au Québec, la demande pour les tests rapides est très forte dans la plupart des autres provinces, où des ruptures de stock ont été rapportées par endroits.

Avec la collaboration de Florence Morin-Martel, La Presse