Le variant Omicron du virus de la COVID-19 a commencé à circuler au Nunavik, faisant craindre une recrudescence des cas, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires de la région.

Alors que le Nunavik se relève à peine des flambées de cas liées au variant Delta, cette région éloignée située dans le nord du Québec doit désormais faire face à l’arrivée d’Omicron, encore plus contagieux.

Jeudi, 11 nouveaux cas de COVID-19 ont été rapportés, pour un total de 19 cas actifs. Étant donné le fort taux de transmission du variant Omicron, la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik (RRSSSN) demande à la population « d’être prudente et de respecter les mesures en place pour ralentir la propagation » de la maladie.

Rappelons que le variant Delta avait déjà fait des ravages au Nunavik en entraînant plus de 1000 infections en moins de deux mois (à partir du début d’octobre), pour une population d’environ 12 000 habitants permanents.

Paliers d’alerte en place

Kangiqsualujjuaq est la communauté la plus touchée avec 12 cas actifs jusqu’à présent.

« Il y a une menace non seulement pour la population, mais aussi sur notre système de santé, prévient la RRSSSN. Nos corridors de services réguliers sont fortement compromis et le système de santé du Sud est surchargé. »

La RRSSSN affirme aussi que de limiter les voyages entre le sud du Québec et le Nunavik fait partie des mesures envisagées pour retarder les nouvelles éclosions.

Le Nunavik utilise un système de paliers d’alerte (vert, jaune, orange, orange+ et rouge) qui guide les consignes sanitaires dans les différentes communautés. Depuis lundi, les communautés de Salluit et d’Akulivik sont considérées comme à haut risque (palier rouge). Ces communautés sont mises sur pause : tous les lieux non essentiels sont fermés et toutes les activités non essentielles sont suspendues. Un couvre-feu a aussi été instauré.

Voyages non conseillés

Seules les personnes pleinement vaccinées peuvent entrer au Nunavik à l’heure actuelle. Une quarantaine de 10 jours est désormais exigée pour les « voyageurs en provenance du Sud […] qui n’ont pas reçu leur dose de rappel (3dose) depuis au moins 14 jours », précise le communiqué de la RRSSSN diffusé jeudi.

Les voyageurs doivent aussi présenter à l’aéroport un résultat négatif à un test de dépistage effectué dans les 48 à 72 heures avant leur arrivée au Nunavik.

Les voyages non essentiels sont fortement déconseillés, y compris entre les communautés. Ils sont interdits dans les communautés aux paliers d’alerte orange+ et rouge.