(Québec) Le Directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, ajoute sa voix dans l’affrontement des partis sur le passeport vaccinal à l’Assemblée nationale.

« Sur la base épidémiologique, je n’ai pas d’indices » qui permettent de recommander l’imposition du passeport vaccinal à l’Assemblée, alors que la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral (PLQ) sont pour, mais le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) refusent.

Les quatre partis reconnus à l’Assemblée se réuniront jeudi soir pour trancher, mais comme les caquistes et les libéraux sont majoritaires, ils pourront imposer le passeport vaccinal pour quiconque met les pieds au parlement.

En conférence de presse jeudi après-midi au côté du ministre de la Santé, M. Arruda a dit qu’il n’a pas été consulté sur cet enjeu, mais il a ajouté qu’on peut l’imposer « pour des raisons d’exemplarité », selon lui.

« Je ne suis pas en train de dire que c’est inadéquat », a-t-il commenté.

Rappelons que depuis le début de la pandémie, il n’y a eu aucune éclosion au parlement, en raison des mesures strictes imposées par les autorités.

En conférence de presse jeudi matin, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a soutenu pour sa part qu’il faut s’en tenir aux avis de la Santé publique et ne pas politiser cet enjeu.

Selon lui, imposer un passeport vaccinal à l’Assemblée contribue à nourrir la suspicion de beaucoup de citoyens qui sont déjà en colère contre les élus.

Il a rappelé que le passeport vaccinal est exigé pour des activités non essentielles, tandis que la démocratie parlementaire, selon lui, est essentielle.

Quant au chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, il a soutenu que l’Assemblée nationale a un devoir d’exemplarité et cette exemplarité consiste d’abord à se conformer aux avis de la Santé publique.

Comme la Santé publique ne recommande pas le passeport à l’Assemblée, il faut se plier à cette recommandation, a-t-il argué.