(Montréal) La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a émis un bref message dans lequel elle recommande fortement à ses membres de se faire vacciner contre la COVID-19.

Cependant, l’important syndicat ajoute sur Twitter que pour susciter le maximum d’adhésion, il prône l’éducation et la sensibilisation.

Il s’agit d’une réaction préliminaire de la FIQ au lendemain de l’annonce par le gouvernement du Québec que d’ici le 1er octobre, au Québec, tous ceux qui prodiguent des soins aux malades devront être pleinement vaccinés contre le virus de la COVID-19 s’ils veulent continuer à travailler.

Toutes les personnes associées de près ou de loin au réseau de la santé et susceptibles d’être en contact direct avec des malades plus de 15 minutes devront recevoir les deux piqûres qui leur permettront de continuer à gagner leur vie.

La première dose devra être administrée avant le 1er septembre et la seconde avant le 1er octobre.

Le caractère délicat de la vaccination obligatoire a quand même convaincu le premier ministre François Legault de la nécessité de convoquer d’urgence une commission parlementaire, dès la semaine prochaine, pour débattre des enjeux reliés à cette décision avec les partis d’opposition et quelques experts.

La FIQ exprime dans son message son vif intérêt à participer à cette commission parlementaire.

L’un des enjeux est de décider des mesures qui pourraient être prises contre les membres du réseau de la santé qui refuseraient de recevoir l’un des vaccins contre la COVID-19.

On estime qu’environ 10 % du personnel de la santé n’est toujours pas vacciné, soit au moins 50 000 personnes du réseau public appelées à côtoyer des malades quotidiennement. À ce nombre, il faut ajouter notamment le personnel oeuvrant auprès des personnes âgées dans les ressources intermédiaires privées.

La Fédération interprofessionnelle de la santé représente 76 000 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes, soit la grande majorité des professionnelles en soins au Québec.

Il y a près de deux semaines, les membres de la FIQ se sont prononcées en faveur de la proposition d’entente de principe avec le gouvernement. Le nouveau contrat de travail d’une durée de trois ans sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2023 ; il a été entériné au terme de plus de 18 mois de négociation.