Le ministre de la Santé, Christian Dubé, veut corriger le tir : contrairement à ce qui avait été indiqué la veille sur le site du gouvernement, les Québécois pourront bel et bien recevoir une seconde dose du vaccin d’AstraZeneca s’ils le désirent et celui-ci offre une « très bonne protection ».

Lors d’un point de presse sur un autre sujet jeudi matin, M. Dubé a indiqué que la mention mise en ligne la veille est une « erreur de communication » et une « déclaration erronée ».

Celle-ci indiquait que « les personnes de 18 ans et plus qui ont reçu le vaccin Covishield ou AstraZeneca comme première dose devraient recevoir un vaccin Pfizer ou Moderna pour leur deuxième dose. L’administration d’un vaccin Pfizer ou Moderna en deuxième dose est plus efficace que deux doses du vaccin AstraZeneca ou Covishield ».

Cette mention allait dans le même sens qu’un avis du Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ), mis en ligne plus tôt cette semaine.

Ces informations contradictoires ont créé une certaine confusion, car le ministre Dubé avait auparavant affirmé que les Québécois ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca avaient le choix du vaccin pour leur seconde dose et qu’il ne privilégiait pas l’un plus que l’autre.

Jeudi, il s’est excusé auprès de la population pour la confusion qui a été causée.

Il a expliqué qu’au lieu du mot « devraient », on aurait dû lire « pourraient » recevoir un vaccin à ARN en deuxième dose. « Les gens qui ont reçu un AstraZeneca ne doivent pas « nécessairement » prendre un ARN », a-t-il dit.

Notre position a toujours été claire, le AstraZeneca est un « excellent vaccin », a-t-il réitéré, précisant que le site web du ministère a déjà été corrigé.

Le ministre Dubé a offert cette explication : plusieurs organismes donnent des opinions à la Santé publique et le CIQ est l’un d’eux. Mais au bout du compte, « c’est la Santé publique qui décide », sur la base d’une foule de facteurs.

Lorsque questionné à savoir si sa recommandation diffère de celle du CIQ, le ministre Dubé a répondu que l’avis de ce comité a été « mal interprété » lorsqu’il a été transposé sur le site du ministère, laissant entendre que lorsqu’on le lit au complet, il contient plus de nuances.

« Un vaccin est aussi bon que l’autre », a-t-il répété.

Deuxièmes doses de Pfizer

Après avoir informé les Québécois mercredi qu’il y aurait des retards de livraisons du vaccin de Pfizer, le ministère de la Santé a fait savoir jeudi que les rendez-vous « pris ou devancés » pour les secondes doses « seront honorés ».

Par contre, pour cette raison, « il n’y aura pas de rendez-vous additionnels qui pourront être pris au cours des deux premières semaines du mois de juillet au Québec », car il n’y aura pas de livraison à ce moment, indique le ministère.

« Il y a moins de rendez-vous qui pourront être devancés », a souligné le ministre Dubé jeudi matin.

Les caisses de vaccins arriveront plus tard en juillet au lieu d’être réparties au cours de chaque semaine du mois, a-t-il précisé. Le total de doses reçues demeurera le même.