(Québec) Québec abaisse l’intervalle entre les deux doses du vaccin AstraZeneca à huit semaines. Les Québécois qui ont reçu une première dose de ce vaccin avant le 3 avril pourront obtenir la seconde dès le 29 mai dans des cliniques de vaccination sans rendez-vous. Un calendrier pour devancer la deuxième dose - tous vaccins confondus - sera publié la semaine prochaine.

Le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) a donné le vert à la réduction de l’intervalle entre les deux doses du vaccin AstraZeneca de 16 à 8 semaines. Pour les personnes vaccinées avec l’AstraZeneca, il est toujours recommandé de recevoir une deuxième dose du même vaccin.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, estime que la province disposera de suffisamment de doses du produit pour administrer la deuxième dose du même vaccin aux Québécois qui le souhaitent. Quelque 500 000 personnes ont été vaccinées avec AstraZeneca.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, LA PRESSE CANADIENNE

Christian Dubé

À compter du 29 mai, Québec commencera à écouler 150 000 doses du produit, mais doit recevoir d’autres arrivages du vaccin au début du mois de juin. « J’aime mieux qu’on règle ceux qu’on peut sortir en sans rendez-vous. J’ai l’impression que ça peut partir assez vite », a indiqué M. Dubé. Il a affirmé qu’aussitôt que les nouvelles cargaisons seront reçues, elles seront distribuées.

La liste des cliniques de vaccination sans rendez-vous où sera offert le AstraZeneca sera publiée jeudi sur le site Quebec.ca.

Une personne pourrait cependant préférer recevoir une dose de vaccin ARNm (Pfizer ou Moderna) comme deuxième dose. Dans ce cas, la deuxième dose sera administrée après 16 semaines.

Les personnes qui recevront deux vaccins différents ressentiront probablement des effets secondaires plus importants dans les jours après la seconde dose, tels que de la fièvre, des maux de tête et de la fatigue, ont fait valoir les autorités.

Devancer la deuxième dose

Québec a demandé à la plateforme Clic santé d’être en mesure d’offrir aux Québécois l’option de devancer un rendez-vous prévu pour l’administration de la deuxième dose, tous vaccins confondus. Un calendrier par groupe d’âge doit être révélé la semaine prochaine. Selon M. Dubé, il sera possible pour les premiers groupes appelés - les personnes plus âgées - de déplacer leur rendez-vous dès le 7 juin.

Le calendrier sera décliné selon les mêmes groupes prioritaires que lors de la première dose.

Le gouvernement veut accélérer l’administration de la deuxième dose chez les clientèles plus vulnérables, comme dans les ressources intermédiaires (RI) pour les soins à domicile et les HLM dès la fin de l’administration de la deuxième dose dans les résidences privées pour aînés (RPA) qui doit se terminer ce week-end. « Dans les RI, on parle d’environ 35 000 personnes. Finissons les RPA et on va embarquer là-dessus », a-t-il dit.

Pour la population générale, le ministre Dubé estime que l’administration pourrait être devancée d’environ un mois pour les clientèles que le souhaitent. « Le fait qu’on a presque un million de doses supplémentaires d’ici la fin août, je pourrais vous dire que la moyenne serait peut-être d’un mois », a-t-il évalué avec une prudence. L’estimation pourra être précisée la semaine prochaine avec la publication du calendrier, a-t-il ajouté.

Québec a pour objectif d’avoir administré toutes les deuxièmes doses avant le 31 août.

Un appel aux jeunes

Le ministre de la Santé a lancé un nouvel appel à la vaccination des 18 à 40 ans. « On n’a pas encore atteint notre 75 % pour ce groupe », a précisé M. Dubé. Il a spécifié que le taux de vaccination (ou de prises de rendez-vous pour le faire) oscille entre 60 et 74 %. « J’aimerais ça rappeler aux jeunes de 18 à 40 ans de ne pas hésiter dans les prochains jours [à prendre leur rendez-vous] », a-t-il expliqué.

Il a mentionné ne pas avoir d’inquiétude que l’objectif soit atteint alors que le taux progresse de 1 % à 2 % par jour. « Avant de commencer dans la deuxième dose, j’aimerais ça que ce soit derrière nous. Je ne suis pas préoccupé […], mais je le répète, le 75 % par catégorie d’âge, c’est un minimum », a-t-il ajouté.