Allègements ici, restrictions là-bas : la situation de la COVID-19 est fort différente d’une province à l’autre depuis quelques jours. Pendant qu’en Alberta, on impose de nouvelles fermetures et qu’en Nouvelle-Écosse, le nombre de cas a doublé en une semaine, d’autres préparent déjà leur plan de déconfinement. Analyse en cinq points.

En Alberta, l’heure des restrictions

L’Alberta affiche actuellement le plus haut taux de propagation de la COVID-19, avec quotidiennement 46,5 nouveaux cas par 100 000 habitants. La tendance est encore fortement à la hausse, les cas ayant augmenté du quart en une semaine. Dès vendredi, les élèves du primaire, du secondaire et des niveaux supérieurs devront assister à leurs cours à distance en Alberta, a annoncé mardi le premier ministre Jason Kenney. Les rassemblements extérieurs passeront à un maximum de cinq personnes de deux bulles familiales différentes, et les sports extérieurs ne devront être pratiqués qu’au sein des mêmes bulles familiales. « Le gouvernement ne doit porter atteinte aux droits des personnes que s’il est absolument nécessaire de sauver des vies. Malheureusement, c’est la situation dans laquelle nous vivons aujourd’hui », a martelé Jason Kenney.

L’Ontario toujours fragile

Avec 3424 infections recensées jeudi, l’Ontario rapporte 24,2 nouveaux cas par 100 000 habitants. La tendance est légèrement à la baisse depuis une semaine, mais le bilan de jeudi est repassé au-delà de la barre symbolique des 3000 qui avait été évitée au cours des deux jours précédents. La moyenne sur sept jours est d’environ 3370 cas. La bonne nouvelle, toutefois, est que les hospitalisations continuent de diminuer. Avec une baisse de 111 enregistrée jeudi, l’Ontario se trouve dorénavant sous la barre des 2000, avec 1964 patients. La province a aussi atteint un nouveau sommet de vaccination avec plus de 141 000 doses administrées mercredi, fracassant ainsi son record d’environ 136 700 qui avait été établi à la fin avril.

Le confinement en Nouvelle-Écosse

Pratiquement épargnée jusqu’ici, la Nouvelle-Écosse connaît une première flambée de nouveaux cas. Ceux-ci ont doublé depuis une semaine pour atteindre 13,1 nouveaux cas par 100 000 habitants. La province s’est même remise en confinement à la fin avril, et ce, jusqu’au 12 mai, afin de freiner la forte transmission. Écoles et commerces non essentiels ont été fermés, tandis que toutes les activités intérieures ont été interdites. Le premier ministre Iain Rankin a invité les Néo-Écossais à ne pas se laisser distraire ou décourager par le nombre de cas, qui a été de 182 jeudi. « Nous nous sommes confinés avant et nous avons freiné la propagation, et nous allons le faire de nouveau », a-t-il dit.

En Saskatchewan, la sortie de crise

De son côté, la Saskatchewan affiche un taux de 19,3 nouveaux cas par 100 000 habitants. Une légère tendance à la baisse a été enregistrée depuis une semaine ; 173 cas en plus ont été recensés jeudi. La province a présenté cette semaine son « plan de déconfinement » en trois étapes. Ainsi, les restaurants et les bars pourraient rouvrir avec une capacité maximale de six personnes à table, trois semaines après l’atteinte d’une couverture vaccinale de 70 % chez les 40 ans et plus. La plupart des mesures sanitaires seraient aussi levées trois semaines après que la province aurait atteint la même couverture chez les 18 ans et plus. « Ce n’est pas seulement un plan de réouverture. C’est aussi un plan pour encourager les gens à se faire vacciner et à continuer de suivre toutes les ordonnances et directives de la Santé publique », a précisé le premier ministre, Scott Moe.

Tendance à la baisse au Québec

Actuellement, le Québec se situe à 11,2 cas par 100 000 habitants, avec une tendance à la baisse de - 8 % sur une semaine. Cette tendance à la baisse s’est d’ailleurs poursuivie jeudi au Québec, alors qu’on a enregistré 907 infections supplémentaires et 7 décès. Chaudière-Appalaches demeure la région la plus touchée, affichant un taux de 26 nouveaux cas pour 100 000 habitants, suivie par le Bas-Saint-Laurent (22 cas pour 100 000 habitants). Dans de nouvelles modélisations parues jeudi, l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) a prévu que les hospitalisations devraient diminuer au cours des deux à trois prochaines semaines, et ce, dans toutes les régions. Pour l’heure, 580 patients demeurent hospitalisés (- 8), dont 144 aux soins intensifs.