(Québec) Au tour des spas et des lieux de culte de profiter d’une nouvelle ronde d’assouplissements aux mesures sanitaires.

Les établissements de spas pourront relancer leurs activités à compter du 15 mars en zone orange et du 26 mars en zone rouge. Seuls les soins personnels et esthétiques, comme les massages et traitements de la peau, continuaient d’y être autorisés, sans accès aux bains et saunas depuis l’automne.

Les hôteliers situés en zone rouge ont appris du même coup qu’ils pourront emboîter le pas aux installations municipales et rouvrir leurs piscines intérieures dès le 26 mars, après avoir été frustrés par leur fermeture sans compensation financière durant la relâche.

La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, en a fait l’annonce par voie de communiqué vendredi après-midi. Des consignes strictes devront être appliquées de manière à prévenir tout contact entre des clients de différentes bulles familiales, a-t-on souligné.

Quant aux lieux de culte, leur capacité maximale passera de 10 à 25 personnes en zone rouge, à compter du 26 mars également. Le port du masque de procédure et le maintien d’une distance de deux mètres demeureront obligatoires.

En zone orange, les activités religieuses peuvent réunir un maximum de 100 fidèles depuis lundi.

Le ministère de la Santé a accordé ce nouvel allègement peu après le dévoilement du plan de déconfinement des sports et loisirs, vendredi, « l’évolution de la situation épidémiologique au Québec étant toujours favorable ».

Les propriétaires de spas soulagés

Il a été révélé le mois dernier que la Santé publique recommandait au gouvernement d’ouvrir les spas dès le 28 octobre.

L’Association québécoise des spas (AQS) a dénoncé à répétition les restrictions sur les installations thermales, faisant valoir que celles-ci ont pu contribuer au bien-être physique et mental des Québécois sans la moindre éclosion de COVID-19 au cours de l’été dernier.

Patrick Rake, président du Groupe Skyspa, membre de l’AQS, souligne que les spas appliquaient la distanciation avant l’heure. « On va là pour se détendre, pas pour parler, fait-il valoir. Les gens viennent déjà par bulles depuis longtemps. »

Sans compter que le respect des plus hauts standards d’hygiène est inscrit dans l’ADN des spas, ajoute-t-il.

Pendant ce confinement prolongé, M. Rake estime que les soins esthétiques et personnels n’ont permis de générer que de 5 à 10 % du chiffre d’affaires habituel.

Et même si l’industrie attendait ce jour depuis « trop longtemps », dit-il, la réorientation de bon nombre de travailleurs risque de compliquer la reprise.

« C’est certain qu’on ne pourra pas repartir la machine à 100 % dès le départ », prévient-il.