Le CIUSSS de la Capitale-Nationale promet d’agir de façon « agressive » pour contenir la transmission de la COVID-19 dans la région, alors qu’un possible cas de variant a été détecté vendredi à l’école Marguerite-d’Youville. L’établissement a fermé ses portes pour une durée indéterminée.

Samedi, les cliniques de dépistage ont fait appel à tous leurs effectifs disponibles dans la région de Québec, dans la foulée du dépistage massif lancé parmi les élèves et le personnel de l’établissement. En fin de journée, plus de 325 tests de dépistage avaient été réalisés en lien avec l’évènement dans cette école de Cap-Rouge. Il s’agit du premier cas pouvant impliquer un variant dans la région.

« Cette semaine, je rappelais l’importance d’être très prudents, et de faire extrêmement attention pendant la semaine de relâche, puisque c’est un moment où on peut avoir plus de contacts. Des évènements comme celui-là ne font que renforcer ce message », a martelé samedi le directeur régional de santé publique de la Capitale-Nationale, le DAndré Dontigny, soulignant qu’une large investigation est en cours.

Pour le moment, « au moins un cas » de variant est suspecté, a-t-il indiqué. On ignore toutefois jusqu’ici de quelle souche il pourrait s’agir. Des résultats plus précis devraient confirmer dans les prochains jours pour déterminer s’il s’agit du variant britannique, sud-africain ou brésilien. Tous les tests, qui prendront 24 heures à obtenir, devront en effet être criblés s’ils sont positifs.

Vendredi, dans un courriel envoyé aux parents, le CIUSSS avait parlé de deux cas sous haute surveillance. « Un test permettant de détecter les nouveaux variants est utilisé depuis [jeudi] dans les laboratoires locaux de la région. Ce test a détecté des cas suspects d’infection par un variant chez deux personnes ayant fréquenté l’école », lisait-on dans ledit courriel.

On comprend que la situation inquiète, que ça puisse être quelque chose de sensible. En tant que directeur de santé publique, c’est une situation qui m’inquiète.

Le DAndré Dontigny

Du séquençage à faire

« Une réponse claire va exiger plus de temps pour effectuer du séquençage », a prévenu le DDontigny en mêlée de presse. « S’il advenait que ce soit le variant britannique par exemple, on sait qu’il est de 40 à 80 % plus transmissible, mais ce n’est pas clair s’il est davantage transmissible chez les enfants. Pour le variant brésilien, c’est l’une des inquiétudes qu’on a », a-t-il dit.

Avant qu’une suspicion de la présence de variants ne soit rendue publique à l’école Marguerite-d’Youville, on comptait déjà six cas de COVID-19. Trois classes avaient entre autres été fermées, par mesure préventive.

L’école demeurera fermée jusqu’à ce que la Santé publique ait obtenu « un portait global » de la situation. D’autres détails devraient être fournis à la population dans les prochaines heures.

En plus du dépistage massif demandé pour tous les élèves dans les prochaines 48 heures, le CIUSSS rappelle que tous les élèves et les travailleurs de l’école doivent demeurer isolés à leur domicile tant qu’il n’a pas déterminé s’ils ne sont pas contaminés. Les parents, eux, sont priés de surveiller les symptômes s’apparentant à la COVID-19 chez leurs enfants.

Au total, l’École Marguerite-d’Youville compte 14 classes, allant de la maternelle à la sixième année du primaire, près de 300 élèves ainsi qu’un peu plus de 50 employés. Du soutien psychosocial pourra d’ailleurs être offert à tous ceux et celles qui le désirent, via le service d’Info-Social et de la ligne 811, ouverte sept jours sept, a rappelé le CIUSSS.

Le Centre de services scolaire des Découvreurs, lui, a indiqué que l’enseignement basculera en mode à distance pour les prochains jours, et ce jusqu’à une réouverture soit autorisée par la Santé publique.