L’école de l’Arc-en-ciel, située dans le quartier Laval-des-Rapides, fait face à une sérieuse éclosion de la COVID-19 qui touche une trentaine de personnes. Plusieurs classes ainsi qu’un pavillon ont déjà été fermés sur recommandation de la Santé publique. Les autorités y distribueront des tests de salive au courant des prochains jours.

« En date d’aujourd’hui, il y a 28 cas confirmés de la COVID reliés à l’éclosion dans cette école. La Direction de santé publique suit la situation de très près », confirme la porte-parole du CISSS de Laval, Judith Goudreau. D’après nos informations, une dizaine de classes sont touchées par cette éclosion, dont deux avec au moins huit cas chacune. Cinq membres du personnel de l’école ont aussi contracté la maladie, dont un est actuellement hospitalisé. Une rencontre est prévue mercredi soir avec la direction.

Le pavillon 2 est complètement fermé pour le moment, et ce jusqu’au 28 février minimalement, puisque c’est à cet endroit qu’on trouve la majorité des cas. La Santé publique, qui dit avoir émis des « recommandations de dépistage aux personnes concernées », n’exclut pas la possibilité de devoir procéder à la fermeture du pavillon 1, où plusieurs classes ont déjà été placées en isolement.

Si la situation épidémiologique nécessite une fermeture du pavillon 1 ou que d’autres dépistages sont requis, nous pouvons réagir rapidement.

Judith Goudreau, porte-parole du CISSS de Laval

Même si la transmission est rapide au sein de l’établissement, la Santé publique n’envisage pas jusqu’ici qu’une nouvelle souche plus contagieuse soit en cause. « Dès qu’un cas de variant est suspecté, des mesures ciblées sont appliquées auprès du cas en question et un suivi est apporté. Présentement, ce n’est pas le cas à l’école de l’Arc-en-ciel », poursuit la porte-parole. Celle-ci précise que des « trousses salivaires » seront envoyées à l’école « dans les prochains jours » pour les élèves et le personnel enseignant.

« La priorité de nos équipes, en ce moment, est de retracer rapidement les cas pour les isoler et ainsi stopper l’éclosion », précise aussi Mme Goudreau.

Retour après la semaine de relâche

Dans une lettre envoyée aux parents cette semaine dont La Presse a obtenu copie, la directrice de l’école, Sylvie Nardone, indique qu’à moins d’un avis contraire, « les élèves du pavillon 2 seront de retour à l’école à la suite de la semaine de relâche », autour du 9 mars prochain.

« À la suite de l’enquête épidémiologique, la santé publique a procédé à l’isolement de près de 120 élèves, soit plus de 40 % de l’ensemble des élèves du pavillon 2. C’est pourquoi, afin de limiter la propagation du virus tout en permettant un accès optimal aux services d’enseignement, nous avons fait le choix de procéder à la fermeture », écrit-elle.

Récemment, l’école a reçu la visite d’une équipe de la Santé publique afin d’analyser les mesures en place. « À la suite des vérifications effectuées par cette équipe, nous pouvons vous confirmer que les mesures sanitaires en place sont efficaces et appliquées avec rigueur à l’école », assure Mme Nardone.

Mentionnons que du matériel informatique a été offert aux parents dont les enfants sont passés en enseignement à distance. La direction affirme avoir « bon espoir » que les mesures préventives permettront de stabiliser la situation au pavillon 2.

« Pour y arriver, la collaboration de tout un chacun est essentielle. Nous devons collectivement limiter la propagation de la COVID-19 tout en permettant un accès optimal aux services pédagogiques », insiste la directrice, en se disant consciente que la situation bouscule le quotidien des familles.

18 cas à l'école Saint-Barthélemy

Sur l'île de Montréal, dans l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, l'école primaire Saint-Barthélemy a révélé mercredi que de nouveaux résultats positifs ont été déclarés chez des élèves qui fréquentent le pavillon Sagard. Au total, 18 infections ont été enregistrées depuis le 7 février.

« Les personnes atteintes du virus et celles qui ont été identifiées comme à risque modéré sont déjà en auto-isolement à la maison », a dit la directrice de l'établissement, Marie-Josée Normandin, dans un avis interne.

Une opération de dépistage préventif a été lancée auprès des élèves et des membres du personnel du pavillon en question. Sur recommandation de la Santé publique, l'école demande aussi aux parents concernés « de garder vos enfants à la maison jusqu’à l’obtention d’un résultat négatif au dépistage ».