(Québec) La région de la Capitale-Nationale a connu son pire bilan quotidien depuis le début de la pandémie lundi, mais les autorités sanitaires ont du mal à identifier un seul et unique coupable.

« S’il n’y avait qu’une seule explication ce serait plus facile de régler le problème, en sachant exactement sur quoi il faut agir. Mais c’est difficile. On a présentement 155 éclosions », rappelle en entrevue le directeur de santé publique de la Capitale-Nationale.

« C’est à peu près partout. C’est de la propagation communautaire », ajoute le DAndré Dontigny.

La Capitale-Nationale a enregistré 272 nouveaux cas dans les dernières 24 heures. Le précédent record de 265 remontait au début d’octobre. La région est celle au Québec avec le plus d’infections actives en proportion de sa population, juste devant la Gaspésie — Îles-de-la-Madeleine.

À Québec, impossible de blâmer un bingo ou un karaoké. Les autorités sanitaires de la capitale dénombrent 25 éclosions en milieu de vie, 21 en milieu de soin, une vingtaine en milieu de garde et éducation, 51 en entreprises…

« Si la situation perdure on ne sera certainement pas dans une situation où je pourrai recommander de sortir du palier rouge le 28 octobre », prévient le DDontigny.

Des réfractaires ?

Du bout des lèvres, le directeur de santé publique de la Capitale-Nationale évoque une possibilité : y aurait-il plus de citoyens réfractaires au message du gouvernement à Québec ?

« Est-ce que la situation dans la Capitale-Nationale s’explique par un pourcentage un peu plus élevé de gens qui ont moins mis en application les mesures de manière stricte ? Peut-être, s’avance le DDontigny. Mais chose certaine on demande à tout le monde de faire l’effort. »

Pour redresser la situation, la santé publique demande à la population d’en faire un peu plus.

« Je ne souhaite pas culpabiliser les gens. Je sais que plusieurs font des efforts considérables. Je souhaite simplement que les gens se demandent comment ils peuvent faire la différence », avance le DDontigny.

Le maire de Québec pense quant à lui qu’une frange de la population n’applique pas les consignes. « Je ne suis pas le DLabeaume, je suis le maire Labeaume. Mais je pense que certaines personnes ne prennent pas ça au sérieux. Je pense aussi que certaines personnes ne comprennent pas les règles », s’est avancé Régis Labeaume lundi en marge d’une conférence de presse.