Des ambulanciers paramédicaux de la Montérégie tiennent à aider le milieu de la santé pour alléger le travail des infirmières et accélérer le traçage. Leur appel a finalement été entendu.

Le directeur général de la coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM), Martin Benoit, ruait dans les brancards depuis plusieurs jours en voyant à quel point le réseau de la santé de sa région avait besoin de bras supplémentaires dans les centres de dépistage de COVID-19. Les 430 ambulanciers paramédicaux de sa coopérative voulaient aider. « On côtoie les infirmières chaque jour et on sent un essoufflement chez nos collègues. »

« Notre offre, ce n’est pas juste des paramédicaux dans des camions ! On peut faire plein de choses pour aider le réseau de la santé… mais on nous oublie ! »

Son vœu a finalement été exaucé mercredi. Le CISSS de la Montérégie-Centre et celui de la Montérégie-Ouest ont accepté leur aide. « C’est tellement agréable de voir que le gouvernement réagit ! On a trouvé ça long parce que ça fait longtemps qu’on leur a offert la possibilité… mais c’est fait ! »

On va pouvoir envoyer de l’oxygène dans le système de santé.

Martin Benoit, directeur général de la coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie

Dès lundi prochain, 30 ambulanciers paramédicaux iront travailler dans les cliniques de dépistage et au sein des équipes de traçage pour faciliter le travail d’enquête des équipes. Plusieurs seront déployés à Longueuil.

« Expérience magique »

Ce n’est pas la première fois que les paramédicaux de la CETAM se mobilisent pendant la crise du coronavirus. Dans la première vague, ils ont dépêché un contingent dans les CHSLD de la région. « C’était de jeunes paramédicaux qui venaient d’être embauchés. Je vous dirais que cette expérience a été magique pour ces jeunes-là », affirme avec enthousiasme Martin Benoit.

Encore ici, ce sont surtout des jeunes qui seront envoyés en renfort auprès des infirmières et des équipes d’enquête. « J’ai beaucoup engagé de jeunes paramédicaux cet été, et là, ils ont moins d’heures parce que les vacances sont terminées. C’est une façon de faire travailler ces jeunes-là qui sont prêts à apporter leur contribution. »

Le directeur général se veut rassurant auprès de la population de la Montérégie : il ne manquera pas de paramédicaux sur le terrain. Il s’agit d’ailleurs d’un prêt de service, donc à tout moment, s’il le fallait, il pourrait réquisitionner la trentaine d’ambulanciers paramédicaux.

« Nous voulons nous impliquer dans la population, alors que nous soyons inclus dans le milieu de la santé, ça nous fait plaisir. On a le sentiment d’aider », a conclu M. Benoit.