(Ottawa) Santé Canada a changé sa position concernant les tests de dépistage à domicile de la COVID-19 et examinera désormais les demandes d’autorisation pour de tels dispositifs.

En juin, le ministère avait indiqué qu’il n’examinerait pas ces demandes. Mais Cole Davidson, un porte-parole de la ministre de la Santé Patty Hajdu, a déclaré mardi que cela s’appliquait seulement aux dispositifs visant à établir un diagnostic.

En raison de l’évolution de la pandémie, Santé Canada accepte maintenant d’examiner les demandes pour des tests à domicile à des fins de dépistage.

M. Davidson a affirmé que Santé Canada, qui réglemente la sécurité de tous les dispositifs médicaux vendus au pays, « est ouverte à l’examen de toutes les solutions de test ».

La ministre Hajdu a expliqué mardi qu’un fonctionnaire de Santé Canada s’était « mal exprimé » en confirmant plus tôt cette semaine que les demandes d’autorisation de tests à domicile ne seraient pas examinées.

« Un diagnostic précoce est essentiel pour ralentir et réduire la propagation de la COVID-19 au Canada », a-t-elle souligné dans un communiqué.

« Nous avons apporté des changements d’urgence pour permettre un accès plus rapide aux tests de COVID-19 au Canada, et Santé Canada a déjà autorisé un certain nombre de dispositifs de test. Je veux être claire sur le fait que Santé Canada continue de travailler avec des centaines de fabricants qui utilisent de nouvelles technologies innovantes. »

« Le fonctionnaire s’est mal exprimé dans ce cas et Santé Canada est ouvert à l’examen de toutes les solutions de test dès qu’elles sont disponibles et se sont avérées efficaces. »

M. Davidson a précisé que cela comprenait « les approches qui utilisent des trousses d’autocollecte et/ou de test à domicile, en particulier à des fins de dépistage. »

Le dépistage permet de déterminer si une personne est probablement atteinte du virus, mais ne sert pas à poser un diagnostic médical.

L’administrateur en chef adjoint de la santé publique du Canada, le docteur Howard Njoo, a déclaré que la norme de référence pour diagnostiquer la COVID-19 reste le test de réaction en chaîne par polymérase (PCR) à partir de prélèvements nasaux.

Il continuera à être utilisé dans les cas où « il est très important d’obtenir un résultat fiable, par exemple pour une personne hospitalisée aux soins intensifs ou une personne symptomatique dans un établissement de soins de longue durée », a expliqué le docteur Njoo.

Mais il a indiqué que d’autres méthodes, comme les tests à domicile, pourraient être utilisées dans d’autres situations moins critiques, comme le dépistage régulier de la COVID-19 sur les lieux de travail.

« C’est assez compliqué, mais en fin de compte, nous sommes ouverts à l’examen de tous les types de technologies de test, car plus nous avons d’outils disponibles à utiliser dans différents types de contextes, mieux c’est », a-t-il ajouté.