(Ottawa) La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions évidentes sur les interventions policières au Canada.

Une étude de Statistique Canada réalisée pendant les premiers mois de la pandémie indique que les affaires criminelles déclarées par la police ont diminué.

Au cours des quatre premiers mois de la crise, 17 services de police qui représentent 59 % de la population du Canada ont déclaré une diminution globale de 16 % pour 13 types de crimes comparativement à la même période de l’année précédente.

Plus précisément, il y a eu diminution de 25 % du nombre d’agressions sexuelles signalées comparativement à la période correspondante de 2019. Le nombre de voies de fait signalées a également diminué, y compris celles commises par des personnes autres que des membres de la famille, de 12 %, et, dans une moindre mesure, par des membres de la famille, de 4 %.

De mars à juin, les services de police ont fait état d’une baisse prononcée de 46 % du nombre d’affaires de vol à l’étalage, de 22 % du nombre d’introductions par effraction dans des résidences et de 15 % du nombre de vols de véhicules à moteur par rapport à la même période en 2019.

Le vol qualifié a également connu une baisse notable, de 20 %, alors qu’il y a eu diminution de 14 % des cas de conduite d’un véhicule avec les facultés affaiblies. Cela peut s’expliquer par les fermetures imposées par la loi qui ont fait en sorte que moins de gens ont circulé sur les routes et fréquenté les restaurants et les bars.

En revanche, Statistique Canada a observé une hausse des demandes d’intervention à la police pendant les premiers mois de la pandémie. Le nombre de demandes liées à des vérifications du bien-être général a progressé de 12 %, celui concernant des querelles de ménage de 12 % aussi et celui lié à des problèmes de santé mentale de 11 %.