(Montréal) Un nouveau sondage laisse croire que les Québécois atteints de cancer subissent encore les impacts de la pandémie de COVID-19 sur les services offerts par le réseau de la santé.

Le deuxième sondage mené depuis avril dernier par la Coalition priorité cancer au Québec révèle notamment qu’un répondant sur deux considère que le ralentissement dû à la pandémie a affecté la continuité de ses soins en oncologie.

D’autre part, 65 % des patients sondés vivent encore une aggravation de leur anxiété ou des problèmes de santé mentale causés par la crise de la COVID-19.

Le sondage précise que les principaux besoins des personnes sondées touchent à l’accès à leur spécialiste (34 %), à l’accès au soutien de leurs proches (31 %) et au réconfort (21 %).

À la lumière de ces résultats, la Coalition propose notamment au gouvernement d’utiliser davantage les établissements de santé non hospitaliers afin de sortir au maximum les soins de cancérologie des hôpitaux. À cet effet, l’usage accru des CLSC et des soins à domicile est proposé.

La Coalition suggère aussi d’offrir l’option aux patients de se déplacer d’une région à une autre afin d’obtenir plus rapidement leur traitement et leur chirurgie, tout en maintenant le contact initial et le suivi avec leur médecin d’origine.

La directrice générale de la Coalition priorité cancer au Québec, Eva Villalba, croit que le gouvernement du Québec doit être proactif afin d’éviter à tout prix un deuxième ralentissement qui, croit-elle, pourrait avoir de lourdes conséquences pour plusieurs patients et leurs familles et des impacts à long terme sur le système de santé.

Le sondage a été mené du 12 au 26 mai derniers. Il a été diffusé sur les réseaux sociaux de la Coalition et sur les bulletins électroniques ; 554 personnes y ont répondu.