(Laval) Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a voulu dimanche se montrer rassurant au sujet de la situation sanitaire à Laval.

M. Carmant était de passage dans la troisième ville la plus peuplée du Québec, l’une des plus durement touchées par la pandémie de COVID-19, après la ville de Montréal.

« Les éclosions dans la région de Laval ont été contrôlées. Malgré le fort de positivité et le fort taux de décès, qui se compare à la région de Montréal, on est quand même dans une situation sous contrôle », a déclaré le ministre en conférence de presse dimanche matin dans le stationnement du Centre jeunesse de Laval, sur le boulevard Cartier.

Selon les données brutes publiées samedi par l’Institut national de la Santé publique du Québec, le nombre cumulatif de cas confirmés s’élève à 4596 à Laval — derrière Montréal (21 410) et la Montérégie (5230) — soit un taux de 1038 cas par 100 000 habitants, qui est même légèrement supérieur à celui de l’île de Montréal.

On y compte aussi 448 décès depuis le début de la crise.

Le ministre Carmant a notamment soutenu que la création de zones tampons avait permis de libérer des hôpitaux.

DPJ

Il a aussi fait part de sa rencontre avec la directrice de la protection de la jeunesse de Laval, Sonia Mailloux, qui avait, selon lui, des nouvelles encourageantes.

M. Carmant a rappelé que les services de la DPJ avaient été réorganisés à l’arrivée de la pandémie de COVID-19, « pour resserrer le filet social » autour des enfants. La stratégie a porté ses fruits, a-t-il assuré.

« Au début de la pandémie on avait fait une réorganisation des services. On avait délesté certains services de première ligne. On avait renforcé de la protection de la jeunesse. On avait resserré notre filet social et je suis très heureux de dire qu’actuellement il n’y a pas d’enfants en liste d’attente à la protection de la jeunesse à Laval et dans la grande majorité du Québec également. »

Le ministre a toutefois passé sous silence le fait que le nombre de signalements à la DPJ a considérablement baissé depuis que les gens sont confinés la maison.

Par ailleurs, le ministre Carmant a expliqué avoir été plutôt absent publiquement dernièrement parce qu’il a été en confinement deux fois plutôt qu’une. D’abord, parce qu’il habite « dans une zone chaude de la ville de Montréal » où sa femme travaille dans un centre désigné, puis plus récemment après avoir travaillé lui-même en CHSLD.