(Montréal) Un organisme qui vient en aide aux personnes âgées demande à Québec de reporter toute hausse de loyer pour les aînés en résidence privée et d’interdire tous frais supplémentaires qui leur serait imposé à cause de la COVID-19.

Les Centres d’assistance et d’accompagnement aux plaintes (CAAP) du Québec viennent en aide aux personnes âgées qui vivent dans ces résidences.

Habituellement, les conseillers se rendent sur place pour aider les aînés qui ont des problèmes avec leur bail, par exemple. Or, à cause de la COVID-19, ils ne peuvent plus le faire, a expliqué en entrevue vendredi, Manon Fortin, directrice générale de la Fédération des CAAP.

Mme Fortin dit avoir eu vent d’un cas d’un aîné qui a accepté une hausse de loyer de 125 $, parce qu’il ne savait pas comment compléter le formulaire de refus. Plusieurs personnes âgées ont besoin de conseils, d’être aidées, rapporte-t-elle.

La fédération des Centres d’assistance et d’accompagnement aux plaintes demande donc à Québec de reporter d’éventuelles hausses de loyer pour ces aînés.

De même, on lui a rapporté l’imposition de « frais de désinfection » aux aînés à cause du coronavirus.

Québec a déjà émis une directive contre les « frais de cabaret » qui pouvaient atteindre 7 $ pour la livraison aux chambres des cabarets, puisque c’est une directive de santé publique de ne plus manger côte à côte dans une salle à manger.

La fédération souhaite que Québec émette une directive pour que de tels frais, ou tout autre, liés au coronavirus ne soient plus imposés aux personnes âgées en résidence.

« De façon générale, les résidences privées font un gros travail. Il y a beaucoup de défis dans la situation actuelle. » Elle croit que les abus rapportés, « ce sont des cas d’exception ».

Mais, dans la situation actuelle, « le raccourci peut être rapide et l’information (aux personnes âgées) peut être déficiente », résume-t-elle.