L’opposition péquiste demande d’élargir la portée de la loi sur les lanceurs d’alerte afin d’y inclure les travailleurs dans les résidences privées pour aînés et les CHSLD non conventionnés.

Le but est de permettre à ces travailleurs de divulguer des actes répréhensibles ou des situations qui mettraient en danger la santé, la sécurité ou la dignité des résidants, sans risquer des représailles.

En entrevue jeudi, le député Joël Arseneau, porte-parole pour les dossiers de santé, a dit croire que si la résidence Herron, de Dorval, où des enquêtes ont été ordonnées, avait été couverte par la loi, le personnel aurait pu rapporter certaines situations avant, sans crainte de représailles.

M. Arseneau croit que non seulement les actes répréhensibles pourraient être ainsi dénoncés, mais aussi les situations problématiques — le manque d’équipement de protection, par exemple — ou le manque de personnel, lorsque cela risque de poser un problème de santé, de sécurité ou de dignité pour les patients ou les résidants.

« Si on veut vraiment mettre fin à l’omerta dans la santé, c’est ce qu’il faut faire », a dit le député péquiste des Îles-de-la-Madeleine.

En faisant référence à la résidence Herron, il a affirmé : « là, les langues se délient parce que là, c’est encouragé à cause des enquêtes. Mais on apprend trop tard ce qui s’est passé il y a trois semaines ».

« Si les gens avaient pu librement dénoncer ce qui se passait, le bilan pourrait être différent aujourd’hui », a dit le député Arseneau.

À l’heure actuelle, la loi ne couvre pas les CHSLD (Centres d’hébergement et de soins de longue durée) privés non conventionnés, ni les résidences privées pour personnes âgées.

Le député Arseneau aimerait aussi que les travailleurs à l’emploi d’autres entités soient inclus, notamment ceux des soins à domicile pour aînés, des agences de main-d’œuvre, des ressources intermédiaires et des cabinets privés de ressources professionnelles.