La Cour suprême indienne a suspendu temporairement mardi le mandat d'arrêt lancé contre l'acteur américain Richard Gere, accusé d'outrage aux bonnes moeurs pour avoir embrassé l'actrice de Bollywood Shilpa Shetty.

Le 15 avril dernier, Richard Gere avait publiquement embrassé Shilpa Shetty sur la joue lors d'un gala contre le SIDA à New Delhi, s'attirant les foudres d'hindous radicaux selon lesquels ce geste constitue une offense à la culture indienne. Les médias font leurs choux gras de cette affaire mais l'opinion publique indienne se montre plutôt indifférente, voire amusée.

Les militants hindous ont néanmoins déposé trois plaintes, dont une à Jaipur, dans le nord-ouest de l'Inde, où un juge a lancé un mandat d'arrêt contre Richard Gere dès le mois dernier.

Les juges de la Cour suprême A. G. Balakrishnan et R. V. Ravindran ont suspendu la procédure mardi pour examiner une requête de l'avocat de la starlette, qui souhaite que toutes les plaintes soient réunies et que les audiences aient lieu à Mumbai (ex-Bombay), où vit sa cliente. Me Anand Grover estime que cette affaire ne relève pas de la justice.

Shilpa Shetty est connue en Europe pour avoir participé à l'émission de téléréalité Celebrity Big Brother, dans laquelle certains spectateurs avaient estimé qu'elle avait été victime de racisme de la part de ses colocataires.

Richard Gere, âgé de 57 ans, a présenté des excuses pour avoir offensé quiconque, tout en accusant les radicaux hindous d'avoir créé une controverse de toutes pièces.