Le monde où vit Lyra, l'héroïne de La boussole d'or (The Golden Compass en version originale anglaise) de Chris Weitz, à l'affiche vendredi, est habité par plusieurs espèces non humaines, mais très pensantes dont les sorcières.

Et parmi les sorcières, la reine du clan du lac Enara, Serafina Pekkala. «Ce n'est pas une sorcière traditionnelle. Elle est très belle, très maternelle envers Lyra. Une sorcière blanche, je dirais», raconte Eva Green, qui se glisse ainsi dans la peau d'un personnage «presque immortel, indépendant, qui ne croit pas aux doctrines des hommes, est très près de la nature mais qui est trop mystique pour me ressembler vraiment!»

La sorcière bien-aimée

Pouvant vivre plusieurs centaines d'années, les sorcières ont des histoires d'amour douloureuses quand elles succombent pour un humain. C'est ce qui est arrivé à Serafina Pekkala, qui a même eu un enfant avec un gitan.

«Il est mort à l'âge de 4 ans et je pense que quelque chose en Lyra lui fait penser à ce petit garçon qu'elle a perdu. C'est pourquoi elle est si maternelle envers la fillette», croit Eva Green, qui a lu la trilogie de Philip Pullman à plusieurs reprises.

«Les livres sont très riches, spirituels, philosophiques et sombres. Ils sont extrêmement complexes. Je les ai lus plusieurs fois parce que c'est difficile, dans un cas comme celui-là, de ne se fier qu'au contenu du scénario.»

Message pour ceux qui iront voir le long métrage?

Eva Green s'envoie en l'air

Les sorcières qui vivent dans l'univers de Lyra ne volent pas à la manière de Superman. Quand elles se déplacent par la voie des airs, c'est parce qu'elles utilisent une branche de sapin qu'elles ont ensorcelée.

Une branche qu'elles chevauchent dans les romans. Qu'elles tiennent à la main, de même que leur arc, dans le film de Chris Weitz. Un défi différent pour la conceptrice des costumes Ruth Myers.

«Comme, dans la majorité des scènes, elles sont en vol, donc à l'horizontale, j'ai dû travailler l'esthétique de leurs vêtements dans ce sens-là, ce qui n'est pas habituel.»

Mais ce n'est rien à côté du défi qu'Eva Green a relevé: «Je suis presque tout le temps dans les airs, j'ai donc dû travailler avec l'équipe des effets spéciaux, les cascadeurs, des harnais, des cordes. C'était très sécuritaire maisvous savez, j'ai le vertige.»

On ne le savait pas. Mais maintenant, on compatit!