«Un riche menu pour tous les goûts», assure le dossier de presse donné aux journalistes lors de l'annonce de la programmation du FFM, hier. Riche, c'est en effet le qualificatif qui vient à l'esprit pour décrire cette programmation, qui, pour 10 jours de festivités, compte 234 longs métrages, 208 courts et pas moins de 20 films en compétition.

Pour décerner le Grand Prix des Amériques, Mark Rydell, le réalisateur de On Golden Pond, sera entouré d'un jury composé de la comédienne française Evelyne Bouix, de la cinéphile Johanne Dugas, de l'écrivain Dany Laferrière, des réalisateurs Xie Fei et Vojtech Jasny. Brian de Palma sera, lui, à Montréal pour animer une leçon de cinéma.

En compétition, donc, on retrouvera En plein coeur, le premier long de Stéphane Géhami, et Ce qu'il faut pour vivre, réalisé par Benoît Pilon sur un scénario de Bernard Émond. Le nouveau film de Sébastien Rose, Le Banquet, est présenté, lui, en séance spéciale.

Présenté en ouverture, Faubourg 36, le nouveau film du Français Christophe Barratier (Les Choristes) s'est ajouté à la liste des films en compétition tout comme le deuxième long de l'Allemande Ulla Wagner (L'invention de la saucisse au curry). La compétition compte aussi La tournée, de Goran Markovic ou Whispering Embers, du Palestinien Ali Nassar ou Your Name Here de Matthew Wilder.

Parmi l'imposante programmation, hors compétition, notons la présentation du très attendu Vicky Cristina Barcelona, de Woody Allen, Le voyage aux Pyrénées, des frères Larrieu, Mes stars et moi, de Laetitia Colombani, le très critiqué Maradona by Kusturica, du réalisateur de Chat noir, chat blanc ou encore le documentaire de Marina Zenovich sur Polanski, Roman Polanski: Desired and Wanted.

Le FFM aura cette année encore une section consacrée aux premiers longs métrages (17 au total). Une façon, dit la vice-présidente Danièle Cauchard, de souligner l'ouverture du FFM aux premières oeuvres. La relève est, il est vrai, peu représentée dans le jury ou dans les hommages, rendus cette année à Tony Curtis (Certains l'aiment chaud), au producteur Allan Ladd Jr (La guerre des étoiles) ou à la cinéphile japonaise Kashiko Kawakita, décédée en 1993.

Côté budget, le festival compte cette année sur le soutien de commanditaires privés (Quebecor) et des «trois paliers de gouvernement». La hauteur de la contribution municipale, provinciale et fédérale n'a pas été révélée par le FFM. Seule assurance donnée par Serge Losique: «Ils seront là, et encore mieux que l'année dernière.»

Le FFM est retombé sur ses pattes, assure Danièle Cauchard, commentant l'affiche du film, représentant un chat attifé d'un chapeau et de lunettes de soleil: «Le monde du chat fait partie du cinéma. Et un chat a neuf vies et retombe sur ses pattes, on trouve ça intéressant dans notre contexte.»

Si l'affiche a déjà suscité quelques moqueries, elle remporte l'adhésion de Madame Minou, présente hier. Sous les auspices favorables du chat (qui est, en fait, une femelle prénommée Cléopâtre, a-t-on appris), le FFM devrait connaître une bonne 32e édition. «Trois plus deux, ça fait cinq, et cinq c'est le chiffre du cinéma», a assuré l'astrologue numérologue.