Avec son imposante carrure, Jason Roy-Léveillée est un abonné aux rôles de sportif. Le fils de Pierre Lambert dans la télésérie Lance et compte : la revanche troque de nouveau le bâton et les patins pour le maillot de bain, pour la suite d'À vos marques... Party!

Fort de ses aptitudes physiques, ce sportif touche-à-tout en a profité pou fignoler sa technique de départ et les virages sous l'eau. «J'aime nager. Je fais aussi de la plongée sous-marine, alors ça m'a aidé.»

 

Après avoir conquis le coeur de Gaby Roberge (Mélissa Désormeaux-Poulin) au bal des finissants de leur école secondaire, dans le premier épisode, Frédéric Bédard se retrouve cette fois dans des eaux plus troubles. À l'occasion d'une compétition internationale junior de natation, à Québec, le jeune athlète en arrachera non seulement avec ses adversaires américains, mais aussi avec sa blonde, attirée par les beaux yeux d'un copain d'enfance, un étudiant en médecine.

 

«Ça brasse pas mal pour lui. La natation, c'est sa passion et il en arrache. L'arrivée dans le décor de Bouboule Therrien [David Laurin], un ancien ?gros? devenu swell, va le mélanger davantage...», explique le jeune acteur de 25 ans, dont la compagne à l'écran ne pouvait participer à la tournée de promotion du film, retenue en Jordanie pour le tournage d'Incendies, de Denis Villeneuve.

 

Jason Roy-Léveillée croit qu'un film comme À vos marques... Party! 2, dans la foulée du premier épisode, permet de faire contrepoids aux insipides comédies américaines qui prennent l'affiche régulièrement sur les écrans. «Ce n'est pas un film moralisateur. C'est un film qui fait du bien, qui renferme de belles valeurs. On parle d'amour, d'amitié, des relations parents-enfants, des premières relations sexuelles.

 

«Et aussi de l'importance de mettre des mots sur nos sentiments, poursuit-il. Surtout pour les gars, qui vont sûrement se reconnaître dans mon personnage. Quand on retient tout à l'intérieur, ça risque de sortir tout croche et d'exploser. Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours évident. Même moi, à 25 ans, je travaille encore là-dessus...»

 

Pas un succédané du premier

 

Le réalisateur Frédéric D'A­mours, père de deux filles de 10 et 15 ans, croit également à la nécessité d'offrir au jeune public un choix autre que les comédies américaines stéréotypées et à l'humour douteux.

«Ce n'est pas superficiel. Gaby ne se promène pas en Mercedes comme les filles dans Bratz the Movie. Elle vit dans un bungalow avec son père [Guy Jodoin] et son frère [Samuel Landry]. Elle fait du sport. Elle a de belles valeurs. On parle d'amour, d'amitié, d'entraide. Pas besoin que tout le monde se suicide et que ça finisse dans un bain de sang pour que ça soit intéressant...»

 

Tourné avec un budget de trois millions de dollars, en partie à Québec (trois jours et demi, l'automne dernier), le cinéaste ne voulait pas tomber dans la facilité. Il n'aurait pas aimé d'un scénario avec des personnages faisant du surplace.

 

«Le danger, poursuit-il, aurait été de remâcher ce qui avait été fait. Je ne suis pas dupe, bien peu de suites réussissent à être aussi bonnes que l'original. Mais ce second épisode n'est pas un succédané du premier. Les personnages évoluent, on ne les fait pas stagner.»

 

Est-ce à dire qu'il pourrait y avoir un troisième épisode, style les histoires de coeur de Fred et Gaby à l'université? Le réalisateur en doute fortement, surtout que les comédiens, en décalage entre leur âge réel et celui de leur personnage, éprouveraient bien du mal à rester crédibles. «À moins d'avoir vraiment une bonne histoire, je crois qu'on est allé pas mal à la limite.»

 

Mariloup Wolfe : boucler la boucle

Dix ans après ses débuts à la télé, Mariloup Wolfe est arrivée à la croisée des chemins. La chouchou du public des émissions jeunesse, qui a joué pendant huit ans dans Ramdam, se dit mûre pour passer à une nouvelle étape.

 

C'est d'ailleurs en rousse qu'elle est débarquée à Québec cette semaine pour la tournée de promotion d'À vos marques... Party! 2. Une couleur capillaire imposée par le tournage de la télésérie Musée d'Éden, dont l'action se déroule en 1910, dans le Red Light à Montréal. Cette fois, Mariloup Wolfe joue un personnage au diapason de ses 31 ans...

 

La jeune comédienne avoue que son rôle de Sandrine, la meilleure amie et confidente de Gaby (Amélie Désormeaux-Poulin), vient «boucler la boucle» de la longue lignée de personnages d'adolescentes figurant à son CV.

À l'aube de la trentaine, con­vient-elle, il devient de moins en moins facile (et crédible) de se glisser dans la peau de collégiennes de 16 ou 17 ans.

 

C'est néanmoins avec une immense fierté que Mariloup Wolfe jette un regard dans le rétroviseur. Toutes ses émissions jeunesse, ainsi que les deux épisodes d'À vos marques... Party!, lui procurent la satisfaction du devoir accompli. «On ne se rend pas compte de l'impact qu'on peut avoir dans la vie des jeunes. Tant qu'à faire des émissions jeunesse, autant en profiter pour faire passer des messages intelligents.»

 

Mariloup Wolfe a aussi une raison, et une bonne, d'avoir la tête ailleurs. Dans les nuages, par exemple... Son premier long-métrage, Les pieds dans le vide, dont l'action se déroule dans le monde du parachutisme, prendra l'affiche le 14 août. Un projet qui l'habite depuis deux ans et dont elle attend le dénouement avec un mélange de fébrilité et d'anxiété.

 

À vos marques... Sautez!

À vos marques... Party! 2 prend l'affiche mercredi.