Un film italien avec Sharon Stone, un voyage dans un pays aussi imaginaire que terrifiant, une visite sur le plateau du film La gang des hors-la-loi et le nouvel opus de Robert Guédiguian font partie des quelque 160 longs métrages que le public pourra voir cette année au Festival des films du monde. La Presse a fait un peu de prospection pour vous. Voici nos suggestions.

Le patron de l'usine, Zhang Wei

De tous les extraits des oeuvres en compétition mondiale présentés en conférence de presse, ce film chinois propose le plus beau potentiel visuel et narratif. Dans une usine de fabrication de jouets aux prises avec maintes difficultés, une journaliste mène une enquête sous une fausse identité. Regard singulier - et pas très réjouissant - sur la coutumière expression made in China.

Lost in Karastan, Ben Hopkins

Cherchez le mot Karastan sur Google et vous trouverez des... tapis. Cherchez-le au FFM et vous trouverez une république fictive sortie de l'ère soviétique où les édifices sont écharpés comme ceux de la Tchétchénie. C'est dans ce lieu lugubre qu'Emil Forester, cinéaste, se retrouve piégé à faire un film sur le fondateur du pays. Le réalisateur britannique de ce film, Ben Hopkins, a du millage au compteur avec des oeuvres présentées à Locarno et Berlin.

Un ragazzo d'oro, Pupi Avati

Après Le grand coeur des femmes, le réalisateur italien Pupi Avati tourne à nouveau avec l'Américaine Sharon Stone. Son nouveau film raconte l'histoire de Davide Bias (Riccardo Scamarcio), jeune homme qui écrit en secret l'autobiographie de son père mort dans un accident de la route afin de se rapprocher de Ludovica Stern (Sharon Stone), une intrigante éditrice.

L'année prochaine, Vania Leturcq

En compétition mondiale des premières oeuvres, cette coproduction Belgique-France gravite autour de Clotilde et Aude, deux amies qui vivent différemment leur décision de quitter leur village pour s'installer à Paris. Ce film met en vedette Jenna Thiam, qu'on verra aussi dans Salaud, on t'aime, de Claude Lelouch, film d'ouverture du FFM, et Anne Coesens, comédienne qui nous avait renversé dans le film Illégal.

L'ambassadeur à Berne, Attila Szasz

Tiré d'un fait réel, ce film hongrois inscrit en compétition mondiale des premières oeuvres nous fait vivre l'histoire de deux immigrés qui entrent par effraction dans l'ambassade de Hongrie à Berne afin de prendre en otage le principal occupant des lieux. Ils ne se doutent pas encore de la portée de leur geste. Ce thriller politique est en lien direct avec l'insurrection hongroise de 1956.

Au fil d'Ariane, Robert Guédiguian

Le réalisateur français Robert Guédiguian nous revient avec une oeuvre mettant en vedette ses trois acteurs fétiches: sa femme, Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan. Dans Au fil d'Ariane, on suit le parcours d'une femme qui, boudée par ses invités le jour de son anniversaire, décide sur un coup de tête de quitter sa banlieue pour la grande ville.

Des chevaux et des hommes, Benedkt Erlingsson

Comédie dramatique, Des chevaux et des hommes nous fait découvrir les relations singulières entre des habitants de la campagne islandaise et leurs chevaux. Le film avait été soumis l'an dernier dans la course à l'Oscar du meilleur film étranger en plus de valoir à son réalisateur quelques prix en festivals.

Bienvenue chez nous, Christine Doyon et Isabelle Darveau

Ces deux cinéastes nous avaient fortement impressionné au début de 2014 avec Au revoir ma Lou, documentaire portant sur un couple dont la femme se mourrait du cancer. Elles nous reviennent avec un travail plus léger, ayant tourné le making of du Conte pour tous La gang des hors-la-loi. Il semble que l'installation du plateau de tournage a mis du piquant dans la vie des habitants du village de Richibouctou (Nouveau-Brunswick) à l'été 2013.