Actuellement au Festival de Sundance en Utah où son film Le météore est présenté en première mondiale, François Delisle a eu l'opportunité, comme les autres cinéastes invités, d'être accueilli dans la propriété de Robert Redford, comédien, réalisateur et fondateur de cet événement dédié au cinéma indépendant.

Au-delà du côté glamour de cette visite, M. Delisle explique qu'il a rapidement découvert un fort sentiment d'appartenance à Sundance, en ce sens que le travail des créateurs est mis en lumière.

«Ici, les créateurs sont mis à l'avant-plan. On sent très vite qu'on est intégrés et qu'on fait partie d'une famille, a expliqué M. Delisle au cours d'une conférence de presse par Skype avec les médias montréalais hier matin. Nous sommes particulièrement privilégiés.»

Proche du geste créateur

Au cours du week-end, a expliqué M. Delisle, les réalisateurs présents à Sundance ont été invités à monter dans des autobus qui les ont conduits dans le domaine de Robert Redford situé dans les environs. Une fois arrivés, ils ont été rassemblés dans une grande salle où M. Redford a pris la parole.

«Il a fait son discours avec une grande humilité, dit le cinéaste québécois. On a pu sentir chez lui qu'il est très proche du geste créateur. Tout cet accueil donnait un sens à notre venue.»

Cinquième long métrage de François Delisle, Le météore est lancé à Sundance dans la section New Frontier avant de traverser l'Atlantique pour le Festival de Berlin en février où il sera projeté dans la section Focus consacrée aux oeuvres d'avant-garde.

Puis, le 2 mars, le film fera son entrée canadienne en clôture des 31es Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ).

L'entrevue d'hier matin avec les médias a suivi une projection de presse du film qui raconte l'histoire de Pierre, un homme qui se retrouve incarcéré pour 14 ans.

Dans un assemblage de voix off superposées à des plans très dépouillés, le film donne la parole à cinq personnages, Pierre et des gens qui l'entourent, les réflexions de chacun faisant écho à celles des autres.

Inspiré de cinq photos

Mettant en vedette Jacqueline Courtemanche, Noémie Godin-Vigneau, Laurent Lucas, Dany Boudreault et le réalisateur lui-même, le film est inspiré de cinq photos polaroïd que la photographe Anouk Lessard a soumises à M. Delisle.

«Il n'y a rien de forcé ou de prémédité dans le film, dit ce dernier. Les images ont inspiré les mots alors que dans l'écriture d'un scénario, c'est normalement l'inverse qui se produit.»

La distribution est complétée par la présence narrative de François Papineau, Andrée Lachapelle, Dominique Leduc, Stéphane Jacques et Pierre-Luc Lafontaine.

Nous reviendrons plus longuement sur le propos du film à sa sortie en salle le 8 mars.