La 32e édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue (FCIAT) s'amorce aujourd'hui avec la projection du long métrage Chasse au Godard d'Abbittibbi d'Éric Morin.

Or, ce choix comme film d'ouverture est le reflet d'une programmation riche en oeuvres tournées dans la région, qui portent sur l'Abitibi ou qui sont signées par des artisans de l'endroit.

La Presse en a discuté avec Jacques Matte, président de l'événement.

Q : Vous devez être fier du nombre de films ayant un lien avec l'Abitibi.

R : Et comment! C'est une année très forte pour nous. Il y a autant des oeuvres de fiction que des documentaires qui ont un lien direct avec l'Abitibi et nous sommes heureux de pouvoir présenter ces films. Dans le cas du documentaire Bagarreurs inc., le producteur Vincent Gourd est un gars d'ici. On dit que, sur le plan culturel, l'Abitibi-Témiscamingue est une région en effervescence, et notre programmation en est le reflet!

Q : Pourquoi Chasse au Godard d'Abbittibbi en ouverture?

R : Le film a été tourné dans notre région il y a deux ans et, pour nous, ç'a été une grande production. Il y a peu de films de fiction tournés dans des régions éloignées et celui d'Éric Morin est le premier à y être entièrement tourné depuis les longs métrages Beat et L'hiver bleu d'André Blanchard [La neuvaine de Bernard Émond a été en partie filmé en Abitibi]. Éric est un gars de Rouyn-Noranda et un réalisateur très prometteur. Et le film rappelle ce passage, en décembre 1968, de Jean-Luc Godard dans la région.

Q : Comment qualifier votre programmation?

R : On a un programme diversifié et qui laisse la place aux jeunes créateurs émergents. Nous avons aussi quelques belles surprises. Je pense, par exemple, à Siddharth, film tourné au Canada et en Inde portant sur l'esclavage des enfants et qui a beaucoup fait parler de lui au dernier festival de Toronto [TIFF]. Ou encore à Gloria, ce film qui représente le Chili aux Oscars. C'est le genre de film qui nous rend heureux.

Q : Parlez-nous de cet hommage au distributeur Armand Lafond.

R : Armand est proche de notre festival depuis des années. Au fil des éditions, il nous a apporté des perles de films, dont Trois hommes et un couffin. Il a proposé des films qui ont toujours consolidé notre programmation, comme Suzanne, mettant en vedette Sara Forestier. De plus, le FCIAT aime bien rendre hommage à des artisans de l'ombre. Armand en est un et il a toujours travaillé très fort.

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Le FCIAT a lieu du 26 au 31 octobre au Théâtre de cuivre de Rouyn-Noranda. Plusieurs autres projections ont lieu à Val-d'Or, Amos, Ville-Marie et dans d'autres villes de la région.