La période disco reprendra du service dans Funkytown, que Daniel Roby (La peau blanche) tournera à compter du mois de mars, à Montréal. Doté d'un budget de sept millions, le film aura pour tête d'affiche Patrick Huard, a-t-on appris.

Funkytown revisitera la période disco à Montréal, de 1976 à 1980, ses boîtes de nuit flamboyantes (le Limelight) et ses vedettes jet-set exubérantes. Les animateurs bien connus de l'époque - Douglas «Coco» Léopold et Alain Montpetit - ont également inspiré une partie du scénario signé Steve Gallucio (Mambo Italiano).

«On va revisiter cette période à travers la vie de plusieurs personnages: il y a les Italiens Tino et Tina, qui viennent danser au centre-ville, mais aussi un animateur qui va vivre dans l'excès», explique le producteur du film, André Rouleau, de Caramel Films. Les comédiens qui incarneront Tino et Tina ne sont pas connus pour l'instant.

Le film se déroulera sur plusieurs années et sera donc tourné sur plusieurs saisons au cours de l'année 2009. S'il est question de la fête, des paillettes et de l'insouciance de l'époque, le film ne passera pas sous silence la dure chute peu avant le début des années 80.

«Il y a deux périodes: le party, mais aussi, à la fin, la descente, une prise de conscience, qui touche tout le monde au début des années 80», explique André Rouleau.»On dit souvent dead as disco: quand le film finit, c'est vraiment party is over

Le film fera aussi une analogie entre les excès du monde de la nuit dans les années 70 et les ambitions de Montréal à cette époque. «On vivait aussi au-dessus de nos moyens», croit le producteur.

Avec le soutien de Téléfilm et de la SODEC, le producteur estime avoir réuni un budget 100 % canadien (7 millions), «petit et gros à la fois» compte tenu des décors, costumes et de la recherche musicale qui seront nécessaires au film. Plusieurs succès musicaux de l'époque feront l'objet de reprises pour le film.

Toutefois, contrairement à d'autres projets menés à terme par le producteur (Les doigts croches, de Ken Scott, par exemple), il était hors de question d'envisager une coproduction avec l'étranger pour ce film. «On voulait vraiment garder 100 % du contrôle sur le contenu créatif», ajoute Rouleau.

D'autres projets

Producteur de Remstar jusqu'à tout récemment, André Rouleau espère mettre en chantier d'autres projets avec le cinéaste Daniel Roby. L'un d'entre eux est inspiré de l'histoire du journaliste Victor Malarek, qui a mis au jour l'implication de la GRC dans l'arrestation d'Alain Olivier, en 1989. Le projet, intitulé Goliath, sera déposé auprès des institutions au printemps 2009.