Le film Inch'Allah d'Anaïs Barbeau-Lavalette a amorcé sa carrière en France hier en récoltant plus de bonnes que de mauvaises critiques dans les médias.

Une recension faite par AlloCiné indique que le second long métrage de la réalisatrice québécoise récolte une moyenne de 2,8 étoiles sur 5 avec une compilation de 11 critiques.

La Croix, TéléCinéObs et Télérama ont accordé quatre étoiles sur cinq, selon cette évaluation. À l'autre bout du spectre, le quotidien Le Monde donne une seule étoile. Quatre autres médias ont accordé trois étoiles, alors que trois autres en ont attribué deux.

À ces 11 avis, ajoutons les quatre étoiles du Pariscope et les trois du Canard enchaîné.

«Un petit miracle»



Magazine culturel du Nouvel Observateur, TéléCinéObs souligne que la réalisatrice «réussit le petit miracle» de parvenir à raconter le conflit israélo-palestinien «sans angélisme ni manichéisme». Plus loin, on ajoute que le film «confirme toute l'ambition des cinéastes québécois» après Incendies de Denis Villeneuve (NDLR: les deux films sont produits par micro_scope).

Le quotidien La Croix affirme aussi que Mme Barbeau-Lavalette a évité le manichéisme et les idées toutes faites. «Anaïs Barbeau-Lavalette signe un film fort, dérangeant et pourtant équilibré sur les désastres d'une guerre d'occupation, terreau d'un terrorisme de résistance», dit-on.

Dans sa recension, Le Monde classe Inch'Allah dans la rubrique «On peut éviter». «Le film s'attache à la situation israélo-palestinienne en se contentant de reconfigurer à travers une trame romanesque laborieuse nombre de lieux communs tant humanistes que médiatiques», dit-on.

Entre ces deux extrêmes, il y a les critiques oscillant autour de la moyenne. C'est le cas de L'Express qui ne trouve pas le scénario original, mais se console par «quelques finesses ici et là». On applaudit également le travail de la comédienne française Sabrina Ouazani pour son rôle de Rand, qui, rappelons-le, lui a valu le Jutra de la meilleure actrice de soutien.

C'est aussi le cas du site Les Fiches du cinéma, qui écrit: «Un deuxième film maîtrisé dans sa forme, et dont le regard documentaire est plus convaincant que le scénario.»

La semaine précédente, au moment de la sortie en Belgique, le quotidien Le Soir de Bruxelles avait donné un avis favorable au film.

Mercredi, pour son jour de sortie en salles, le film a fait 1079 entrées sur 52 copies, dont 471 entrées (12 écrans) à Paris et dans la région périphérique. «Autour de 10 000 entrées sont envisagées pour la première semaine. C'est un peu décevant», indique le producteur Luc Déry de micro_scope.