(Montréal) Le Syndicat général du cinéma et de la télévision, qui représente des employés de l’Office national du film, déplore le fait que 53 travailleurs vont y perdre leur emploi dans le cadre d’une « modernisation » annoncée par l’ONF.

La section locale concernée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affiliée à la FTQ, soutient que cela porte le nombre à 80 travailleurs de l’ONF touchés depuis le début de l’année.

Dans un communiqué, la direction de l’ONF a évoqué une réorganisation de ses effectifs, un « exercice de modernisation » qui « entraîne le départ de 55 employés et la création de 23 nouveaux postes ».

La direction évoque « le contexte changeant d’une industrie en pleine évolution ».

Du même coup pourtant, elle note que cette « grande modernisation » lui « permet d’anticiper une augmentation importante de ses budgets en production », soit 5 millions additionnels « qui seront alloués directement à la production de cinéma d’animation et de documentaires », sur la base du niveau de financement actuel.

Le syndicat déplore cette « énième vague de suppressions de postes » à l’ONF et le langage utilisé, qui évoque une modernisation.

« Nous ne sommes pas dupes et n’adhérons pas au discours de la direction qui transforme des abolitions de postes et des compressions en une opération de modernisation. Pour nos membres et leur famille, ce sont des coupures, un point c’est tout. Nous martelons depuis des années que le déficit structurel dans le budget de l’organisme menace sa mission. Une vraie modernisation, ce serait d’assurer un financement adéquat à l’ONF pour préserver son intégrité et protéger les artisanes et artisans qui y œuvrent en y mettant tout leur cœur », a commenté Olivier Lamothe, président de la section locale concernée du syndicat.