Le festival Fantasia bat son plein jusqu’au 9 août, présentant le meilleur du cinéma de genre. Du drame à la comédie, en passant par l’action, le suspense et l’épouvante, il y a de tout pour satisfaire les appétits les plus exigeants. Voici cinq longs métrages qui ont suscité notre curiosité.

Irlande cahier bleu

Dans sa plus récente fable décalée, Olivier Godin continue à explorer cette mince ligne qui sépare le rêve de la réalité, plongeant dans le surprenant quotidien d’un pompier (Emery Habwineza) qui s’adonne au basketball. Les dialogues savoureux fondent dans la bouche et sa façon unique de raconter une histoire est accompagnée d’un surplus de poésie qui fait toute la différence. Le résultat final ne ressemble à rien et c’est justement ce qui fait son charme.

Le vendredi 28 juillet à 18 h 30 au Cinéma du Musée.

PHOTO FOURNIE PAR FANTASIA

Scène de River

River

Après avoir révolutionné le film de voyage dans le temps avec Beyond the Infinite Two Minutes, le Japonais Junta Yamaguchi pousse son concept de prédilection encore plus loin. Il emprisonne cette fois les clients d’une auberge dans une boucle temporelle qui recommence toutes les deux minutes ! Le concept brillant offre d’incroyables variations qui se déclinent de façons humoristiques, humanistes et romantiques, tandis que la mise en scène vitaminée multiplie les plans séquences élaborés. Un délire absurde et existentiel à microbudget qui a tout pour devenir le prochain Groundhog Day.

Le vendredi 28 juillet à 19 h au Théâtre Hall.

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Raging Grace

Raging Grace

Une immigrante philippine sans papiers tente d’élever sa fille à Londres et accepte de s’occuper d’un vieil homme malade contre une grosse somme d’argent. À partir d’une prémisse éprouvée, le cinéaste et scénariste Paris Zarcilla signe un premier long métrage étonnant sur l’immigration et le colonialisme, où les secrets enfouis et les cauchemars du passé prennent une tangente horrifique. Une sensation d’étouffement particulièrement anxiogène portée par une trame sonore qui se déchaîne guide la réalisation qui est au service d’une distribution exemplaire dominée par l’excellente Max Eigenmann.

Le mardi 1er août à 16 h 35 à la Salle J. A. De Sève.

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Daisy Ridley dans Sometimes I Think About Dying

Sometimes I Think About Dying

Daisy Ridley est bien plus que Rey de la dernière trilogie de Star Wars. Elle trouve ici le meilleur rôle de sa carrière dans la peau d’une employée de bureau introvertie et anxieuse qui pense au suicide. Grâce à son jeu intériorisé et mélancolique, l’actrice illumine ce conte doux-amer de Rachel Lambert sur la solitude, l’ennui et l’aliénation, rappelant la nécessité de créer des liens avec les autres et d’embrasser la beauté qui nous entoure. Un film en forme de cocon, où l’on voudra aller se lover.

Le dimanche 6 août à 18 h 45 au Théâtre Hall.

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The Abandoned

The Abandoned

Les suspenses néo-noirs ont la cote. Quelque part entre la série True Detective et les polars de Diao Yinan (Le lac aux oies sauvages, Black Coal) se situe ce thriller taïwanais signé Tseng Ying-Ting sur une policière torturée qui se lance aux trousses d’un tueur en série. Le climat de tension va a crescendo au détour d’une intrigue rondement menée dont les ramifications sociales – les victimes sont des travailleurs migrants –éclairent le monde d’aujourd’hui. La sororité en place éclipse aisément les quelques fils blancs du récit.

Le lundi 7 août à 21 h 30 au Théâtre Hall.

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