(Deauville) Le festival du cinéma américain de Deauville a rendu jeudi soir hommage à la légende du cinéma français Jean-Paul Belmondo décédé lundi à 88 ans.

« Si il y a un truc qu’il adorait […], c’est les standing ovations. Alors on va lui faire une standing ovation […] C’est pour toi, Jean-Paul ! », a lancé le réalisateur Claude Lelouch, 83 ans, avant la projection en avant-première de son prochain film L’amour, c’est mieux que la vie.

Les spectateurs de la salle de 1500 places de l’auditorium de Deauville se sont alors levés pour applaudir abondamment « l’As des as ».

« Pour lui, c’était important de dire des choses, mais à une seule condition, c’est passer par le rire et l’émotion », a ajouté le cinéaste qui a tourné trois films avec Jean-Paul Belmondo. Itinéraire d’un enfant gâté (1988) est celui qui a le plus marqué les mémoires.

« Hip hip hourra », a aussi lancé pendant l’ovation le réalisateur aux 50 films dont Un homme et une femme, Palme d’or en 1966, Oscars du meilleur film étranger et du meilleur scénario à Hollywood.

« Belmondo pour moi, c’est À bout de souffle, un des films que j’ai vus à peu près 65 fois », a de son côté confié à l’AFP l’actrice Laure Calamy à Deauville pour présenter lundi Une femme du monde de Cécile Ducrocq dans lequel elle joue.

« J’avais enregistré tous les dialogues que je connaissais par cœur sur une cassette audio quand j’habitais encore chez mes parents à Orléans. C’était mon désir de jeune provinciale de venir à la capitale et j’écoutais ces dialogues en boucle », a ajouté la comédienne César de la meilleure actrice pour Antoinette dans les Cévennes.

Cécile Ducrocq, interrogée aussi par l’AFP, retient « la beauté, le sex appeal » impressionnant de Jean-Paul Belmondo et « La sirène du Mississippi où il joue à contre-emploi un personnage amoureux fou d’une femme qu’il retrouve ».

« Il est hyper touchant » dans ce film, a ajouté Laure Calamy.

Jeudi, un hommage national a été rendu à Jean-Paul Belmondo aux Invalides à Paris.