La reprise des activités de tournage à Montréal est forte. Film Laurentides est devenu un incontournable pour ces équipes qui souhaitent sortir de la ville.

Elle est en repérage à Saint-Jérôme afin de préparer une captation par drone de la Place des festivités. Le même jour, le Camp Péniel à Wentworth-Nord reçoit sa visite. Là-bas, exceptionnellement, pas de jeunes campeurs à l’horizon, mais une équipe de tournage viendra s’y poser cet été. Marie-Josée Pilon, directrice de Film Laurentides, sillonne la région. Elle est fière de souligner que les efforts soutenus de son équipe portent ses fruits.

« Il y a un réflexe dans l’industrie maintenant, dit-elle, on reçoit de plus en plus de demandes. Comme il y a beaucoup de productions à Montréal cette année — parce que c’est sûr que si on tourne beaucoup à Montréal, ça va nécessairement déborder dans les régions — le réflexe que les producteurs ou les directeurs de lieux ont, c’est “s’il faut qu’on sorte du rayon, on appelle Film Laurentides”. »

Impact réel

À ce jour, Marie-Josée Pilon rapporte déjà 125 jours d’activités de tournage dans les Laurentides pour l’année 2021. De ce résultat, elle souligne le passage plus tôt ce printemps d’une production de Netflix (Single All The Way) à Sainte-Agathe-des-Monts, une escale de deux jours qui s’est traduite en retombées directes de 75 000 $. Parce que si on fait tout ce cinéma, ce n’est pas pour le glamour. Les tournages en région ont un impact économique réel.

« Du fait que Pixcom tourne à Wentworth-Nord, explique-t-elle, cela a mené à la réouverture de l’Hôtel du lac Carling. C’est un resort de 105 chambres de luxe, qui à cause de la pandémie, avait de la misère à redémarrer. […] C’est ça l’impact ! »

« Ce n’est pas rien »

Une dizaine d’autres productions ont confirmé leur venue dans les Laurentides en 2021. « Sur les 10, j’ai quatre longs métrages et une série télé, dit Marie-Josée Pilon. Ce n’est pas rien. » Elle cite l’exemple du prochain film de Denis Côté, Un été comme ça, un tournage de quatre semaines qui aura lieu à Prévost, et de Falcon Lake de Charlotte Le Bon, qui s’installera aux alentours de Gore, là aussi, pour un bon mois. Bien qu’aucun tournage ne soit confirmé pour notre région immédiate, la directrice souligne que la situation pourrait changer.

L’acteur oscarisé Joaquin Phoenix sera-t-il aperçu à Mont-Tremblant ? Marie-Josée Pilon confirme que l’équipe de production du film d’horreur Disappointment Blvd du réalisateur Ari Aster, dont il est la tête d’affiche, est venue y effectuer du repérage. La visite guidée avait été préparée par Film Laurentides, selon leurs besoins spécifiques : Circuit Mont-Tremblant, Grand Lodge, Domaine Saint-Bernard, lac Desmarais. « Ils ont trouvé ça super beau, dit-elle. Maintenant, ils sont à mesurer si l’équipe a les moyens de se déplacer, parce qu’on parle d’une grosse équipe, alors avec les nuitées et tous les frais… Nous, on le souhaite, parce que c’est comme ça qu’on a un impact incroyable. »

Une photothèque pour vendre le décor laurentien

Tout l’été, Renaud Gélinas, étudiant en cinéma à l’Université de Montréal et résidant de Sainte-Agathe-des-Monts, se joint à l’équipe de Film Laurentides. Il parcourra les Laurentides à la recherche de nouveaux lieux de tournage. Ses photos rejoindront les milliers d’autres de la photothèque, cet outil de travail essentiel qui permet d’attirer les productions visuelles sur le territoire.

Outre les photos, Film Laurentides engage l’entreprise de Mont-Tremblant, Drone Studio, pour des captations aériennes des lieux à fort potentiel.

Il est toujours possible de proposer sa propriété comme lieu de tournage en envoyant un courriel à Film Laurentides.