Les abonnés de Communauto sont les premiers à pouvoir circuler quotidiennement en voiture électrique. Et qui dit premiers, dit découverte. Témoignage.

«On appuie sur le frein et on appuie sur l'interrupteur à droite du volant, ce qui allume le véhicule. Le frein à main va uniquement fonctionner si on appuie sur le frein. Si on se place devant le véhicule, il émet un bruit de turbine en dessous d'une certaine vitesse de même que lorsque tu reculeras, il émettra un bip-bip correspondant à un bruit de recul.»

En ce jeudi matin, Catherine Samson écoute attentivement les explications de Nicolas Frasie, chargé de projet des véhicules électriques chez Communauto. Elle est l'un des tous premiers membres du service d'auto-partage à pouvoir circuler à bord d'une Leaf, la voiture électrique de Nissan. Pour elle comme pour la majorité de la population, ce véhicule est une découverte.

«Le tableau de bord est un petit peu impressionnant parce qu'on n'a pas des informations que l'on est habitué d'avoir», constate cette usagère, qui profite de la présence du service et de la voiture près de son lieu de travail.

Une fois examinée la procédure très simple de branchement et de débranchement du véhicule à sa borne de recharge, cette directrice de projet marketing à la Banque Laurentienne prend la route. En centre-ville.

Premières impressions après quelques kilomètres: «Au niveau de la conduite, c'est super confortable, super agréable, pas bruyant. On n'a pas l'impression d'être dans un véhicule qui est fait en carton, c'est solide. Ce sont des matériaux de qualité. J'apprécie le fait que ce soit silencieux. Il y a aussi une excellente suspension. Mais je serai curieuse de l'essayer sur une plus grande accélération, de tester ce que le moteur électrique peut faire.»

Aussitôt dit, (presque) aussitôt fait. «J'accélère un peu, il n'y a pas trop de différence entre donner du gaz et de l'électricité. On ne sent pas de changement dans le moteur, on ne sent pas qu'il est en train de passer d'une vitesse à une autre. Il n'y a pas vraiment de différence jusqu'à maintenant avec une voiture à essence.»

Pas de changement perceptible? Pas tout à fait. Dénuée de transmission, dotée d'un moteur de 80 kW (107 chevaux), la Leaf voit son couple de 207 livres-pieds se faire sentir. «Il y a comme un petit bruit d'avion quand j'accélère, dit Catherine Samson. À haute vitesse, c'est très stable. Au-dessus de 80 km/h, quand j'accélère, ça monte assez rapidement et assez facilement. Vraiment, cela réagit super vite. Et depuis que l'on roule, l'énergie disponible a à peu près pas baissé. Cela nous permet de faire de l'autoroute et de la vitesse sans avoir peur de tomber en panne d'électricité.»

«Je suis surprise de voir qu'il y a deux modes de conduite, le mode Drive et le mode Écolo. Comme si ce n'était pas déjà assez écolo, on a le super écolo», ajoute la conductrice.

De retour au centre-ville, la voiture est ramenée au stationnement souterrain. Et rebranchée.

Conclusion de cette première utilisation. «Je pense que j'aurai une petite réticence au début, je voudrais être certaine de ne pas tomber en panne d'électricité sur le pont Champlain par exemple, commente Catherine Samson. Pour être au centre-ville, c'est l'idéal. Je ne pense pas qu'elle convienne à tous mes besoins, car j'ai souvent de la route à faire à l'extérieur de Montréal. Pour les gens qui ont besoin d'une deuxième voiture ou qui en ont besoin seulement pour aller au centre-ville, oui, cela vaut la peine d'acheter une voiture comme celle-là.»

Et que doivent retenir les abonnés de Communauto? «Utiliser cette voiture par l'entremise de Communauto où il y a des endroits prévus pour la recharge, c'est hyper simple.» Avis aux intéressés.

Ce qu'il faut savoir de la Leaf en auto-partage, page 6