Le constructeur automobile japonais Toyota a réglé à l'amiable un contentieux lié à un accident de la route mortel près de San Diego l'année dernière qui avait conduit à des rappels massifs de véhicules, a rapporté samedi le quotidien Los Angeles Times.

Le journal précise que le constructeur a informé un tribunal californien de cet accord par lettre, sans pour autant fournir des précisions sur son contenu.

Toyota a rappelé l'année dernière environ 10 millions de véhicules dans le monde, dont la grande majorité aux États-Unis, principalement en raison de problèmes d'accélérations involontaires accusés d'avoir causé au moins 71 accidents et 89 décès aux États-Unis.

Toyota fait l'objet de dizaines de plaintes liées à ces accidents.

En avril dernier, il avait déjà accepté de payer une amende record de 16,4 millions de dollars aux États-Unis pour avoir dissimulé son problème de pédale d'accélérateur pendant au moins quatre mois.

Selon le Los Angeles Times, le règlement de cette plainte écarte cependant le co-accusé dans l'affaire, le concessionnaire «Bob Baker Lexus». Lexus est la marque de prestige de Toyota.

«Toyota cherche uniquement à protéger ses intérêts. Ils ont écarté leur propre concessionnaire», a déclaré l'avocat du concessionnaire Larry Willis, cité par le journal.

Le concessionnaire avait loué une Lexus ES à un policier, Mark Saylor, en aôut 2009. Saylor, son épouse, sa fille et son beau-frère ont été tués dans un accident de la route qui, selon les enquêteurs, a peut-être été causé par un tapis de sol mal accroché. Une version contestée par l'avocat du concessionnaire qui a parlé d'une défaillance électronique.

La plainte contre Toyota a été déposée par les parents de Mark Saylor et des proches. Elle était considérée de loin comme la plus solide portée à l'encontre du constructeur japonais, rappelle le L.A. Times

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