La Town Car, avec ses 5 623 mm de long, est dépossédée de son titre de «berline de série la plus longue d'Amérique» depuis l'arrivée de la Maybach de Mercedes.

La Town Car, avec ses 5 623 mm de long, est dépossédée de son titre de «berline de série la plus longue d'Amérique» depuis l'arrivée de la Maybach de Mercedes.

Les dimensions extérieures ont tout de même d'heureuses répercussions à l'intérieur, avec cinq places spacieuses et confortables. Sur une courte distance, une personne additionnelle peut se joindre à vous (oui, ça fait six) en sacrifiant l'accoudoir du sofa boulonné à l'avant. Mais revenons aux places arrière qui, sur la version allongée, sont non seulement faciles d'accès (les portières sont néanmoins assez lourdes), mais aussi spacieuse qu'une limousine.

Tous vos accessoires et autre babioles indispensables à la vie quotidienne (disques compacts, téléphone portable, monnaie, etc.) trouveront aussi leur place dans les nombreux nouveaux espaces aménagés dans l'habitacle. Besoin de plus d'espace? Le coffre offre un espace de chargement fort appréciable et modulable de surcroît. En effet, moyennant supplément sur certaines versions, on peut obtenir un bac de rangement «secret» pour y déposer vos objets précieux ou fragiles.

Par ailleurs, on regrette que le constructeur ait lésiné sur le choix des textures et des matériaux qui s'offrent à parer ce palace roulant. Les appliques de bois (fausses, naturellement) et la moquette qui ne recouvre pas complètement les points d'ancrage des sièges ne sont que quelques-uns des éléments qui choquent dans une auto de ce prix.

Toutefois, le jour où ces détails seront corrigés, il ne restera plus qu'à offrir le téléviseur et le flacon de bourbon. Et le tableau de bord, demanderez-vous ? Il fait tout, et avec succès, pour ne pas attirer l'attention sur son instrumentation presque aussi dépouillée qu'un sapin de Noël le 26 décembre au matin.

Il faut toujours prévoir un port d'attache à chaque arrivée de cette gigantesque berline, car la rue lui convient peu. Elle est capable de certaines prouesses, mais son poids et son manque d'agilité incitent tout de même le conducteur à respecter des lois de la physique. Cependant force est de reconnaître que cette Lincoln se fait d'abord et avant tout appréciée sur un long ruban d'asphalte. Terrain sur lequel la Town Car file en silence, malgré quelques bruits d'air qui nous rappellent, Dieu merci, que nous sommes en mouvement.