De nouveaux venus débarquent chaque année et les versions ne cessent de se multiplier et de se diversifier. L'industrie a compris que la position de conduite surélevée et l'apparence «je vais partout» importent plus aux consommateurs que les aptitudes hors route.

De nouveaux venus débarquent chaque année et les versions ne cessent de se multiplier et de se diversifier. L'industrie a compris que la position de conduite surélevée et l'apparence «je vais partout» importent plus aux consommateurs que les aptitudes hors route.

D'ailleurs, plusieurs de ces utilitaires compacts comptent seulement deux roues motrices, doublées d'un système antipatinage. Et lorsqu'ils en dénombrent quatre, très rarement fonctionnent-elles en permanence.

Des dessous d'automobile

Du traditionnel châssis en échelle, les utilitaires compacts adoptent aujourd'hui les mêmes «dessous» que les automobiles. Ils procurent la même sécurité, tant active que passive. Et n'eût été leur poids plus appréciable et leur aérodynamisme moins soigné, ils ne consommeraient ni pollueraient guère plus que les automobiles compactes. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que les utilitaires compacts vendus au Québec soient majoritairement propulsés par des moteurs à quatre cylindres.

Depuis quelques semaines, Ford et Mazda proposent une nouvelle génération du duo Escape/Tribute. Complètement redessiné, ce tandem repose sur une plateforme sensiblement identique au modèle antérieur. Les dimensions tant extérieures qu'intérieures demeurent pratiquement inchangées.

En revanche, le passage des stylistes a permis d'ajouter de nouveaux espaces de rangement plus pratiques, d'améliorer l'ergonomie des commandes et d'enjoliver la présentation intérieure avec des matériaux plus valorisants à l'oeil et au toucher. Sur le plan technique, le groupe Ford renouvelle sa confiance au moteur quatre cylindres de 2,3 litres (153 chevaux). Les livrées les plus huppées ont, pour leur part, droit au V63 litres (200 chevaux). Une version hybride figure toujours au catalogue des deux constructeurs.

Le Patriot, la plus récente offre de Jeep, pose lui aussi depuis quelques semaines déjà chez les concessionnaires. Vendu à prix très compétitif, cet utilitaire ne craint pas de salir ses jantes dans la boue. Pour ce faire, il suffit de cocher l'ensemble Freedom Drive II qui figure au rayon des accessoires et voilà le Patriot prêt pour l'aventure.

Au menu de ce groupe d'options figure une boîte à variation continue dont la forte démultiplication s'apparente à celle d'une boîte à rapports courts, un dispositif antipatinage, un contrôle actif en descente et bien entendu l'écusson attestant que ce Jeep est un coureur des bois (Trail Rated).

La filiale du groupe Chrysler a profité du Salon de New York, il y a quelques jours, pour révéler les nouvelles caractéristiques du Liberty. Plus enveloppé que le modèle précédent (il reprend sensiblement les mêmes dimensions que le Dodge Nitro), ce Liberty de deuxième génération soulève seulement son capot au V63,7 litres (210 chevaux). Ce dernier épouse, selon les voeux de l'acheteur, une boîte de vitesses comptant quatre ou six rapports. Ces dernières transmettront la puissance au sol via un rouage à quatre roues motrices Command-Trac ou Selec-Trac II.

L'originalité de ce nouveau Jeep est sans conteste l'option Sky Slider, un toit ouvrant souple qui n'est pas sans rappeler celui qui équipait la défunte Renault 5.

Le LR2 de Land Rover succède au Freelander. Il a bien quelques airs de famille, mais les formes, les caractéristiques techniques et même la philosophie générale ont changé.

Le penchant actuel du public pour les utilitaires plus routiers fait perdre au LR2 son côté loisirs-plein air, très en vogue dans les années 90. Pour preuve, même la roue de secours n'est plus scotchée à la partie arrière du véhicule, confirmant la vocation plus routière de cet utilitaire anglais. Déposé sur une architecture de berline (celle de la Focus européenne), le LR2 entraîne, en temps normal, seulement ses roues avant. Les roues arrière ne sont entraînées qu'en cas de perte d'adhérence. Sous le capot, le LR2 a droit au moteur six cylindres de 3,2 litres mis au point par Volvo (S80 et XC90).

Moins baroudeur que certains de ses rivaux, le nouveau Outlander de Mitsubishi préfère se définir comme un utilitaire polyvalent. À tel point que la version XLS (lire la plus coûteuse) permet d'aménager une troisième rangée de sièges à son bord. Celle-ci a le mérite de s'effacer facilement dans le plancher (appuie-tête compris) pour augmenter la superficie du coffre auquel on accède via un hayon qui s'ouvre en deux parties. Voilà qui facilite le chargement d'objets lourds, surtout que la partie basse peut supporter 200 kilogrammes.

Plus routier que baroudeur, l'Outlander nous invite à exploiter les 220 chevaux de son moteur six cylindres de 3 litres via une transmission semi-automatique fort bien étagée.

La direction de Mitsubishi confirme que d'ici un an, un moteur quatre cylindres (2,4 litres) sera proposé. D'ici là, mentionnons que le rouage intégral de l'Outlander comporte trois modes. Il est possible de choisir, à l'aide d'une molette située au pied de la console, entre deux roues motrices (avant), le mode intégral à prise temporaire (une partie du couple est relayée aux roues arrière en cas de perte d'adhérence des roues avant) ou intégral à prise constante.

Pas question d'amener la version SC du Honda Element hors des sentiers battus. Elle ne compte que deux roues motrices. En revanche, cette livrée promet de nous faire vivre de jolies sensations sur l'asphalte. Plus puissante (10 chevaux additionnels), plus basse grâce à des ressorts spécifiques, cette nouvelle version se reconnaît à ses jantes (18 pouces) et à son ensemble calandre-phares spécifiques.

La version GXP du Torrent de Pontiac fait lui aussi la part belle aux qualités routières. Sous le capot, on retrouve un V-6 de 3,6 litres, un moteur avec double arbre à cames en tête et distribution variable des soupapes qui produit 263 chevaux. Sa puissance est transmise à l'aide d'une transmission automatique à 6 rapports. La suspension réglée pour les performances compte sur de nouveaux réglages plus fermes et campe sur des roues de 18 pouces. À noter qu'une version similaire est également proposée sur l'Equinox de Chevrolet.

Des nouveautés attendues

D'ici quelques mois, Nissan relèvera le X-Trail de ses fonctions pour le remplacer par le Rogue. Cet utilitaire dont les formes ne sont pas sans ressembler à l'actuel Murano glissera sous son capot un moteur quatre cylindres de 2,5 litres (170 chevaux). Une seule transmission (automatique CVT), mais deux modes d'entraînement. À l'acheteur de choisir : traction (roues avant motrices) ou intégral (quatre roues motrices).

L'étude Tiguan de Volkswagen suscite bien des convoitises. Hélas, le constructeur allemand est avare de détails à son sujet. Physiquement, le Tiguan reprend à quelques millimètres près les dimensions du RAV4 (Toyota), mais contrairement à la japonaise, l'allemande ne proposera vraisemblablement pas une troisième rangée de sièges, même en option. Au chapitre de la mécanique, tout indique que le Tiguan sera motorisé par un quatre cylindres 2 litres suralimenté par turbocompresseur. Contrairement au marché européen, aucune mécanique diesel n'est programmée pour l'Amérique du Nord au moment du lancement de ce modèle, prévu tard à l'automne.

C'est aussi durant cette période que Saturn inaugurera la seconde génération de son utilitaire Vue. Nouvelle forme plus élancée, comportement routier plus dynamique, cette Saturn sera de nouveau proposée en version Green Line, c'est-à-dire avec motorisation hybride (mi-essence, mi-électrique).

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