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Le promoteur du Champ Car de Montréal, Alan Labrosse, commente la présence du pilote Paul Tracy ce week-end à Montréal après ses prises de bec avec Alexandre Tagliani et Sébastien Bourdais
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La vente de billets a spécialement bien marché depuis une dizaine de jours, affirme Labrosse, qui estime que la controverse impliquant Paul Tracy et les populaires pilotes francophones Alexandre Tagliani et Sébastien Bourdais lors des deux dernières courses y a été pour quelque chose.

«Il y a peut-être aussi le fait que les gens pensent que ç'est peut-être la dernière chance de voir une course de la série Champ Car à Montréal», ajoute le promoteur.

«Notre partenariat avec Wal-Mart a aussi aidé. Il y a 50 magasins au Québec et on calcule qu'une moyenne de 30 000 personnes y passent chaque semaine.»

Wal-Mart commandite aussi le jeune pilote québécois Andrew Ranger, dont Labrosse est l'agent.

Sans donner de chiffres précis sur la vente des billets, Labrosse assure que «les revendeurs vont être contents». Et ce, même si, dit-il, il y a plus de gradins que l'an dernier.

En ce qui concerne l'avenir de la série Champ Car à Montréal, Labrosse rappelle qu'on ne sait toujours pas de quoi sera fait le prochain deuxième programme de course sur le circuit Gilles-Villeneuve.

«Certains assurent que ce sera NASCAR, il faudrait peut-être le demander à Réjean Tremblay (le chroniqueur de La Presse) puisqu'il semble qu'il sait tout... Mais je n'ai toujours rien lu d'officiel.»

Labrosse voit comme un appui à sa cause le fait que le maire Tremblay, Gérald celui-là, lui a confirmé sa présence dimanche. Une bonne foule, convient-il, pourrait s'avérer un facteur positif pour aider à conserver la série Champ Car à Montréal, la seule en Amérique du Nord qui fait courir des pilotes québécois (Tagliani et Ranger), insiste le promoteur, qui ne demande pas mieux que de partager un week-end avec NASCAR.

«Ça se fait déjà à Las Vegas où des courses de NASCAR et de Champ Car sont présentées la même fin de semaine», rappelle-t-il.

Et comme c'est la série BUSCH, l'antichambre de la principale série Nextel, qui viendrait vraisemblablement à Montréal, cette course pourrait être présentée le samedi et la course Champ Car le dimanche, comme c'est l'habitude dans les deux cas. Labrosse n'y voit que des avantages, chaque série pouvant profiter de la clientèle de l'autre.

Revenant à Tracy, Labrosse, qui le connaît bien, ne croit pas qu'il soit antifrancophone malgré ses propos à savoir que les «frenchies» n'enlèvent jamais leur casque pour se battre.

«Je m'identifie comme un bâtard. Mon père est québécois pure laine, ma mère est écossaise. D'ailleurs je m'appelle Alan Labrosse, et je ne parlais pas français jusqu'à huit ou neuf ans», raconte Labrosse en laissant entendre qu'il peut bien comprendre la situation.

«Je ne crois pas qu'il soit raciste, dit-il de Tracy. Mais il y a toujours eu une rivalité entre Toronto (où Labrosse a vécu plus de deux ans) et Montréal, entre l'Ontario et le Québec.»

Quoiqu'il en soit, la récente controverse linguistique, une recette qui ne rate jamais au Québec, a bien servi la cause de son événement et Tracy, sans le savoir, s'est avéré un atout pour Labrosse.