Le constructeur automobile Ford pourrait supprimer jusqu'à 30% de ses effectifs de cadres supérieurs et dirigeants, a indiqué mercredi une source interne au groupe sans que cette information soit confirmée officiellement.

Le constructeur automobile Ford pourrait supprimer jusqu'à 30% de ses effectifs de cadres supérieurs et dirigeants, a indiqué mercredi une source interne au groupe sans que cette information soit confirmée officiellement.

Par ailleurs, un quart des effectifs d'encadrement intermédiaire pourraient également disparaître dans le cadre d'un plan de restructuration actuellement à l'étude, a-t-on ajouté de même source.

Ford tient mercredi et jeudi un Conseil d'administration qui est le premier auquel participe Alan Mullaly, le nouveau PDG du groupe qui était auparavant chez Boeing.

Ce plan pourrait être adopté par le Conseil dès jeudi et annoncé dans les prochains jours, a-t-on ajouté de même source

Marcey Evans, une porte-parole de Ford, a indiqué à l'AFP qu'elle n'entendait pas commenter ou réagir à des spéculations concernant le plan de restructuration du groupe. Elle a également refusé de donner des indications sur l'avancement actuel des discussions entre Ford et les syndicats.

Des responsables syndicaux des usines Ford aux États-Unis se sont réunis cette semaine à Detroit (Michigan, nord) pour discuter des dernières propositions de Ford sur un programme de départs à la retraite anticipés pour les salariés du groupe.

Ford hésiterait toutefois à offrir les mêmes avantages que ceux proposés par son concurrent américain General Motors qui avaient incité près de 35 000 employés de celui-ci à opter pour une retraite anticipée ou des départs volontaires.

Alan Mulally, a été nommé il y a une semaine PDG en remplacement de Bill Ford, lequel n'assume plus que la fonction de président du Conseil d'administration.

Ford, en perte de vitesse en Amérique du Nord, a accusé une perte nette de 1,45 milliard de dollars au premier semestre, après un bénéfice net de 2,1 milliards sur l'ensemble de 2005.

Il a déjà annoncé cette année un plan de restructuration prévoyant la fermeture de 14 usines et la suppression de 30 000 emplois d'ici 2012.

Ford a reconnu en juillet que sa restructuration ne progressait pas assez rapidement et a annoncé qu'il dévoilerait «courant septembre» des mesures additionnelles.

À ce jour, 6500 ouvriers de Ford syndiqués chez l'UAW ont accepté l'offre du constructeur pour des départs anticipés. Ces offres sont destinées aux employés des 14 usines que Ford compte fermer, mais le constructeur pourrait étendre cette proposition à tous les employés du groupe en Amérique du nord.

Ford a par ailleurs déjà éliminé 4000 postes chez ses cols blancs. Le groupe emploie environ 300 000 personnes dans le monde.