Normand Brodeur se souvient très bien de son premier Salon de l'auto à Montréal. C'était en 1969, à la deuxième édition de l'événement.

«J'avais 19 ans. Mes amis et moi voulions magasiner notre première voiture. La petite Datsun 1600 m'a séduit. Même chose pour deux ou trois de mes amis. Elle coûtait environ 2100 $. Ça me rend nostalgique. Ta première voiture, elle t'accompagne dans des moments importants. Ma Datsun figure d'ailleurs sur une de mes photos de mariage», raconte-t-il.

Depuis, il n'a pratiquement raté aucun Salon. Tout comme pour les Guides de l'auto, qu'il collectionne depuis 1969. Et il y retourne encore cette année, comme les quelque 200 000 visiteurs attendus.

Pourquoi le visitent-ils ? Les réponses sont probablement aussi nombreuses que le nombre de véhicules. Quoique quelques tendances se dégagent.

D'après un sondage Léger et Léger réalisé en 2004, 42% des visiteurs voulaient acheter une voiture, et 21% songeaient à le faire dans moins de six mois.

Pas Anthony Lacharité, toutefois. «L'achat d'une voiture reste très émotif pour moi. Comme je suis impulsif, je n'attends jamais le Salon. Une voiture, c'est spectaculaire. Je veux que le Salon le soit aussi. Quand je l'ai visité, c'était pour voir un show, avec vidéo, musique, fumée et même des filles, pourquoi pas», blague le passionné de véhicules modifiés âgé de 29 ans.

Déçu du manque de spectacle par le passé, il avoue qu'il ne retournera pas au Salon.

Et le virage vert entrepris en 2005 ? Personne ne s'oppose à la vertu. Mais elle ne suscite pas pour autant les passions.

«Développer des technologies plus vertes, je trouve cela très bien. Mais pour l'instant, les véhicules hybrides ne m'intéressent pas vraiment. Comme je ne leur fais pas entièrement confiance, je ne m'attarderai pas dans cette section», indique Normand Brodeur.

Les collections spéciales, par contre, l'ont toujours séduit. C'est le cas de la rétrospective Mustang en 2005. «Ces vieux modèles m'ont rappelé de bons souvenirs. C'est un peu ça aussi, les voitures», ajoute-t-il.

Anthony Lacharité suggère d'éviter les périodes de pointe. «Ce que je préfère du Salon, c'est l'accessibilité aux voitures. On peut s'asseoir dans la plupart pour constater l'ergonomie. Mais pour ça, il faut s'y rendre quand il n'y a pas trop de monde», conclut-il.