Ce n’est qu’une fois la voituredécapsulée que l’on prend alors conscience de la très forte inclinaison du pare-brise de ce G6 plein air. Ce trait caractéristique présente plusieurs avantages: esthétique bien sûr, mais aussi technique et aérodynamique. Le dynamisme suggéré par le style de la berline s’en trouve renforcé. La taille du pavillon, réduite d’autant, permet de le loger plus facilement dans le coffre. Enfin, ce paravent qui vient presque à l’aplomb des passagers les préserve efficacement des remous. Il faut simplement composer avec des montants épais qui perturbent la visibilité et prendre garde, lorsqu’on monte à bord, de ne pas se cogner la tête sur cette grande baie vitrée.

La rigidité de la coque du G6 est moins élevée en position ouverte et sa direction est agitée de tremblements sur mauvais revêtement, mais elle demeure suffisante pour garantir une tenue de route agréable, sans plus. On constate par ailleurs que l’assouplissement des éléments suspenseurs diminue légèrement la sensibilité de la direction.

Reste à choisir entre les versions GT et GT-P, cette dernière valant 1890 $ de plus. Même si le 3,9 litres de 240 chevaux ne démérite pas, le 3,5 litres avec ses 201 chevaux décoiffe avec autant de vigueur. Nous sommes d’autant plus enclins à vous conseiller le modèle d’entrée de gamme en raison de sa consommation moindre (1l/100km de moins) et de son équipement complet.

Été chaud mais pas toujours sec. Est-ce pour cela que le Pontiac G6 coupé-cabriolet a raté la fenêtre d’occasion estivale, habituellement dévolue aux cabriolets? Pas exactement. En fait, c’est pour s’assurer de la parfaite intégration du toit en dur conçu en collaboration avec le spécialiste allemand Karmann que le G6 a mis tout ce temps avant de se découvrir. En retard sur sa date de lancement peut-être, ce G6 grand air, offert à partir de 34 995 $, représente pourtant une véritable prouesse technique et industrielle face à ses rivaux qui demeurent attachés à leur toit souple.

La cinématique de toit et du coffre laisse pantois. Il suffit d’actionner un interrupteur logé sur le cadre du pare-brise pour que, 30 secondes plus tard, ce coupé se métamorphose en cabriolet. Le couvercle du coffre – au demeurant lourd, comme les portières – s’ouvre de façon classique pour les bagages, mais de l’avant vers l’arrière pour y replier le toit. Tout cela fonctionne électriquement, ce qui risque fort d’attirer des regards étonnés au premier rayon de soleil. Ou aux premières gouttes de pluie, avec, en prime pour les occupants, la satisfaction d’être mieux abrités encore. Portiques de lavage automatique compris.

Dans les faits, ce coupé-cabriolet propose une isolation et surtout une insonorisation dignes des G6 classiques. Le confort y gagne énormément par rapport à un cabriolet traditionnel, sans que le charme de la voiture découverte en pâtisse. Cette solution technique profite à la pureté des lignes, mais pas aux bagages, qu’il faudra bien caser ailleurs. Sur la petite banquette arrière, par exemple, dont la conformation et l’espace ne pourront occasionnellement accueillir que deux personnes de petite taille.