Jacques Villeneuve et Juan Pablo Montoya peuvent connaître du succès en NASCAR, mais ça ne se fera pas en un tournemain, préviennent Greg Biffle et Adrian Fernandez, qui ont indiqué en conférence téléphonique mardi que les deux ex-pilotes de Formule 1 auront de gros ajustements à faire s'ils passent aux courses de stock car.

Jacques Villeneuve et Juan Pablo Montoya peuvent connaître du succès en NASCAR, mais ça ne se fera pas en un tournemain, préviennent Greg Biffle et Adrian Fernandez, qui ont indiqué en conférence téléphonique mardi que les deux ex-pilotes de Formule 1 auront de gros ajustements à faire s'ils passent aux courses de stock car.

Montoya, qui a quitté McLaren à la mi-saison, doit rejoindre l'équipe de Chip Ganassi tandis que NASCAR n'est encore qu'une possibilité pour le pilote d'origine québécoise, congédié lundi par BMW Sauber.

Biffle a toutefois reconnu qu'un pilote capable de gagner dans une série peut probablement répéter l'exploit dans une autre après une période de transition.

Selon lui, l'ajustement le plus difficile a trait au poids beaucoup plus lourd des mastodontes de NASCAR «qui répondent très peu par rapport aux Formules 1».

Fernandez, un ancien des séries Champ Car et IRL passé à NASCAR cette saison, est un proche ami de Montoya, lui-même un ancien champion en IndyCar.

«On se débrouille bien sur un circuit routier mais sur un ovale, il faut du temps. Les voitures sont totalement différentes», a constaté le pilote de la série Busch.

«Elles sont très lourdes, avec peu d'adhérence, tandis que nous sommes habitués à des voitures légères qui collent au sol. On ne peut pousser ces voitures de la même façon, spécialement sur les pistes ovales.»

Villeneuve a l'expérience des ovales et a même gagné les 500 milles d'Indianapolis en 1995. Mais ça fait des années que Montoya et lui n'ont pas tourné en rond et ils auraient à le faire dans de grosses voitures qui se heurtent dans une circulation dense.

«Les pilotes venus de monoplaces ont eu de la diffulté à s'adapter par le passé. Ca roule plus vite qu'on le pense. Pensez à Paul Tracy quand il s'est essayé, ou à Scott Pruet, ou à moi-même», a encore relevé Fernandez.

Tracy, le Torontois ancien champion de la série Champ Car, a eu des résultats médiocres dans la série Busch le printemps dernier et a décidé de retourner à ses premières amours.

«La meilleure décision qu'a prise Juan Pablo a été de signer un contrat de longue durée, parce que je sais que ça va être difficile pour lui au début, a ajouté Fernandez. La seule chose qui va l'aider est qu'il est un pilote très talentueux, ce qui devrait raccourcir sa période d'apprentissage.»