Bien que dominée par le triptyque moteur à plat, rouage intégral et style peu inspiré, la Crosstrek de Subaru gagne cet automne en puissance et en maturité. Elle s’adresse toutefois toujours à des esthètes qui apprécient une certaine forme de marginalité. Voici quelques modèles rivaux de la Subaru Crosstrek et les caractéristiques qui les distinguent de celle-ci,

Buick Encore GX

PHOTO FOURNIE PAR GENERAL MOTORS

Buick Encore GX

Prix : à partir de 26 098 $

La critique est-elle injuste ou est-ce le positionnement du modèle qui est en cause ? Chose certaine, l’Encore GX de Buick peine à rivaliser avec les Audi Q3, Mercedes GLA ou encore Volvo XC40 de ce monde. Peut-être faut-il le comparer alors avec des marques plus généralistes qui, soit dit en passant, s’affichent à des tarifs sensiblement équivalents. Dès lors, la Crosstrek se trouve dans la ligne de mire de l’américain. Ce dernier propose cependant une mécanique à la puissance plus modeste (3 cylindres, 1,3 litre, turbo), sans doute, mais offrant beaucoup de couple à bas et moyen régimes. En outre, l’Encore GX est plus léger. Le Buick offre un habitacle presque aussi spacieux que la Crosstrek et plus d’espace dans son coffre que la Subaru.

Kia Seltos

PHOTO FOURNIE PAR KIA

Kia Seltos 2021

Prix : à partir de 22 995 $

Tout comme pour la Crosstrek, le prix de départ du Kia Seltos est attrayant, mais il faut allonger près de 10 000 $ pour s’offrir la mécanique la plus véloce. Celle-ci, chez Kia, prend la forme d’un quatre-cylindres de 1,6 litre suralimenté par turbocompresseur. La puissance obtenue est sensiblement la même que pour la Crosstrek Outdoor, mais la consommation de la sud-coréenne est plus élevée. Voilà sans doute les deux plus grands défauts du Seltos face à la Crosstrek. Plus ramassé, le Seltos n’en demeure pas moins plus spacieux pour ses occupants et leurs bagages. Aussi, le Seltos comporte un plus grand nombre d’accessoires et une garantie plus généreuse.

Mazda CX-30

PHOTO FOURNIE PAR MAZDA

Mazda CX-30

Prix : à partir de 26 615 $

Le CX-30 a entrepris sa carrière commerciale sur les chapeaux de roue. Puis la COVID-19 est arrivée… La marque japonaise compte remettre le CX-30 sous les projecteurs en cette fin d’année en proposant une mécanique suralimentée. Celle-ci sera uniquement proposée sur la déclinaison GT, la plus chère de la gamme. Le moteur de 2,5 litres offert sur la déclinaison GS (29 415 $) suffit largement à la tâche pour se mesurer à la Crosstrek Outdoor. Par rapport à cette dernière, le CX-30 propose une présentation plus valorisante, un comportement plus dynamique (en toutes saisons). En revanche, la Crosstrek offre plus d’espace intérieur (habitacle et coffre) et une garde au sol supérieure, et ne craint pas de tirer une petite remorque.

L’avis des propriétaires

Une formation attendue

Nous conduisons une Crosstrek Hybride depuis juillet dernier. C’est notre septième Subaru et, comme nous vivons dans les Laurentides, une voiture fiable qui monte la Corniche à Piedmont, c’est essentiel. Je trouve que les concessionnaires ne font pas un bon travail à expliquer comment la conduite électrique ou hybride est différente de la conduite « ordinaire ». […]

Bref, je pense que l’on imagine mal comme conducteur comment on va utiliser une auto hybride et personne ne nous informe sur cela avant la vente. Heureusement pour nous, cela a bien tourné. Nous sommes passés d’une consommation d’environ 8,3 L/100 km avec la Crosstrek 2018 à essence à une consommation moyenne de 4,8 L/100 km. Parfois, nous passons trois semaines sans nous rendre à la station-service et cela fait comme un petit velours de voir 0,3 L/100 km quand on conduit 100 % électrique.

Tout cela pour dire que je trouve personnellement que la Crosstrek Hybride est un excellent véhicule ayant une haute qualité de matériaux et d’assemblage et, comme on est deux dans notre ménage (les enfants étant grands), transporter des bagages ou parfois des petits-enfants n’est pas un défi pour nous avec cette voiture, même avec un coffre réduit. […]

– Paul Lafortune

Enivrante l’hiver, moche l’été

L’arrivée hâtive de l’hiver n’est pas perçue par tous de la même façon. Pour un propriétaire de Crosstrek, elle s’accompagne d’un sourire. […]

Par contre, la Crosstrek souffre d’une personnalité bipolaire. L’été venu, elle offre peu de plaisir à conduire sur chaussée sèche, à moins d’utiliser des routes de terre/gravier pour se rendre au chalet. De plus, elle offre une puissance très juste. Peu sécuritaire lors des manœuvres de dépassement.

La visibilité, la qualité de la finition intérieure (matériaux, écrans multiples, appui-tête à inclinaison réglable) ont amené cette dernière version à un niveau supérieur par rapport à la concurrence.

Si seulement l’activation automatique de la radio (fonctionnalité inutile) pouvait être annulée et que l’on pouvait changer le mauvais design des tapis de protection qui n’offre pas de protection !

Le coût de l’entretien régulier et des pièces est tout de même élevé pour une japonaise.

– Marcel Blais

Une décision à prendre

J’ai une Subaru Crosstrek 2018 dont la location (3 ans/48 000 km) se termine en juin. J’ai choisi le modèle à transmission CVT après avoir essayé (et détesté) un modèle à transmission manuelle. J’aime la visibilité, l’espace (je transporte souvent un vélo à l’intérieur), et la traction intégrale très performante. Quant à la consommation d’essence, je la juge correcte. En passant, quand je calcule moi-même la moyenne de consommation d’essence, le chiffre que j’obtiens est d’au moins 15 % supérieur à celui affiché au tableau de bord. J’ai lu que le moteur de 2 litres manquait de puissance, mais personnellement, je n’ai jamais cherché de chevaux supplémentaires.

Seule ombre, après quelque 33 000 km, l’inconfort relatif du siège conducteur sur de longs trajets. Je n’ai pas encore décidé si je vais acheter la voiture, dans quelques mois, ou rendre les clés.

– P. Roy

Quelques compromis

Une voiture au comportement routier impeccable. Je maintiens une consommation moyenne de 7,3 L/100 km, ce qui est très bon pour une traction intégrale de ce genre.

Son plus gros défaut : les pneus Yokohama Geolandar. Ils sont très bruyants, ce qui rend la conduite sur autoroute très désagréable.

C’est certain que la puissance du moteur est faible, mais c’est le compromis à faire pour la faible consommation. D’autres constructeurs ont contourné cet inconvénient ; je possédais une Volkswagen Golf Sportwagon 4 motion qui était économe en essence et puissante en plus. Parfois, je m’ennuie de cette voiture, surtout de sa boîte à double embrayage.

– Gaston M.