RX 450h. Un enchevêtrement alphanumérique qui ne veut a priori rien dire pour les non-initiés de la marque Lexus. C’est pourtant la dernière évolution d’un pionnier de son segment. Alors que les constructeurs nord-américains carburaient aux VUS pleine grandeur, la marque de luxe de Toyota a commercialisé en 2005 le premier multisegment de luxe hybride. Le RX 450h est le prolongement de cette idée, un modèle qui évolue cependant dans un contexte bien différent de celui dans lequel est apparu son aïeul.

Son design

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Son bouclier avant en sablier, concave au centre, est le point convergent de diverses lignes, dont celles des phares en parallélogrammes.

Avant toute chose, le RX 450h est aussi une affaire de design. Car, depuis le milieu de la décennie 2010, Lexus se forge une identité stylistique bien distincte, au risque de choquer. Malgré un léger coup de plumeau pour 2020, il affiche toujours cette propension aux angles, un peu à la manière de l’origami. Son bouclier avant en sablier, concave au centre, est le point convergent de diverses lignes, dont celles des phares en parallélogrammes. Il cultive aussi cette idée d’intégrer des lignes de coupé, avec son pilier arrière flottant dont la ligne chromée basse donne l’impression d’un pilier arrière d’une voiture. On remarque également l’inscription « Hybrid » sur le bas des grandes portières arrière, seul signe réellement distinctif avec le logo bleuté. L’arrière se démarque par des feux texturés, intégrant des lignes de diodes en « L ».

À bord

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Qu’importe où l’on pose les doigts, les matériaux souples surpiqués sont omniprésents. Quand ce n’est pas le cas, c’est plutôt de l’aluminium et des plastiques de bonne facture qui agrémentent le tout.

Lexus nous a habitués depuis ses balbutiements à un grand souci du détail et une grande qualité d’exécution dans la confection de ses habitacles. Le RX ne fait pas exception à cette règle. Qu’importe où l’on pose les doigts, les matériaux souples surpiqués sont omniprésents. Quand ce n’est pas le cas, c’est plutôt de l’aluminium et des plastiques de bonne facture qui agrémentent le tout. La présentation est dans l’ensemble assez épurée et met l’accent sur le conducteur. Elle assure aussi diverses dimensions visuelles en étalant plusieurs paliers superposés. Les boutons sont nombreux sur la nacelle, mais on s’y retrouve assez facilement. Côté espace, l’accessibilité est sans faille en raison d’une garde au sol à la bonne hauteur conjuguée avec une hauteur d’assises bien étudiée. Le coffre arrière est aussi très volumineux.

Sous le capot

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Lexus a choisi d’employer un V6 de 3,5 L développant 259 ch à lui seul.

Le RX 450h est un hybride conventionnel. Il peut donc se déplacer en mode électrique sur de courtes distances à basse vitesse, mais mise essentiellement sur le moteur thermique pour se mouvoir. Lexus a choisi d’employer un V6 de 3,5 L dans cette application, développant 259 ch à lui seul. Un premier moteur électrique de 165 ch l’appuie pour les roues avant, alors qu’un second, de 67 ch, se charge du train arrière. Il n’y a donc pas d’arbre de transmission. Le dialogue est totalement fluide entre les organes mécaniques, qui produisent 308 ch lorsqu’ils sont à l’unisson. Sans en faire de ce RX un foudre de guerre, l’élasticité de la plage de puissance est satisfaisante. La consommation de carburant (indice d’octane 91), autour des 9 L/100 km lors de l’essai hivernal, est aussi basse pour un véhicule de plus de 2000 kg.

Derrière le volant

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La grande attention apportée à l’insonorisation, autant de la mécanique que des bruits éoliens, est palpable pour cette livrée 2020.

Le RX n’a jamais été reconnu pour son dynamisme. Son approche a toujours été axée sur le confort de roulement, ce qui est loin d’être une mauvaise chose. La grande attention apportée à l’insonorisation, autant de la mécanique que des bruits éoliens, est palpable pour cette livrée 2020. La tenue de cap est aussi excellente, ce qui encourage à parcourir les kilomètres avec quiétude. Le comportement routier est dans l’ensemble sans histoire. Certes, le groupe F Sport 3, dont le véhicule d’essai était affublé et qui ajoute l’amortissement adaptatif, permet un peu plus de ressenti, mais la direction demeure plutôt déconnectée, un trait amplifié par les pneus d’hiver. Le rouage intégral est compétent dans la plupart des contextes, permettant de bien replacer le RX lorsqu’il exhibe un sous-virage prévisible grâce au couple du moteur arrière.

Les technologies embarquées

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Depuis plusieurs années, Lexus persiste et signe en employant un pavé tactile comme instrument pour naviguer dans les menus de son système d’infodivertissement.

Ici, le portrait est en demi-teinte. Depuis plusieurs années, Lexus persiste et signe en employant un pavé tactile comme instrument pour naviguer dans les menus de son système d’infodivertissement. L’idée peut sembler bonne d’un point de vue ergonomique, mais en pratique c’est une tout autre chose. L’absence de curseur est une source de distraction, alors que les yeux cherchent constamment à trouver leurs repères sur le grand écran de 12,3 po. Certes, on peut utiliser l’option tactile de l’écran, mais il est placé assez loin du conducteur. C’est bien dommage, car la présentation est élégante et la définition de l’image est excellente. Lexus intègre aussi maintenant Android Auto et Apple CarPlay de série. La chaîne audio Mark Levinson livre quant à elle une sonorité cristalline.

Verdict

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En plus d’étaler un habitacle raffiné et fort pratique, ce RX hybride offre un équipement de série très fourni et est plus abordable qu’auparavant, 5700 $ de moins que l’année-modèle 2019.

Face à une concurrence qui tend progressivement vers l’hybride enfichable et le tout électrique, Lexus a choisi une voie plus conventionnelle pour son RX 450h. L’idée n’est donc pas ici de révolutionner le genre, mais d’améliorer une recette éprouvée, et ça marche plutôt bien. En plus d’étaler un habitacle raffiné et fort pratique, ce RX hybride offre un équipement de série très fourni et est plus abordable qu’auparavant, 5700 $ de moins que l’année-modèle 2019. Ainsi, à peine 2750 $ le séparent de la version à essence, ce qui en fait une option fort intéressante. Cela dit, il faut accepter de vivre avec une boîte CVT, ce qui empiète un peu sur l’impression de sophistication. La consommation de carburant est aussi sensiblement pareille sur autoroute, mais baisse grandement en usage urbain.

Carnet de notes

Pour usage urbain

Un véhicule conventionnel va offrir son meilleur rendement énergétique en conduite urbaine en raison de l’utilisation constante des moteurs électriques. Ainsi, pour le RX 450h, la consommation estimée en ville est de 7,5 L/100 km, comparativement à 8,4 L/100 km sur autoroute.

Excellente visibilité

En raison de la ceinture de caisse basse et du pare-brise très imposant, le RX offre une excellente visibilité.

Espace de chargement

En raison de la ligne de toit descendante arrière, la hauteur de l’espace de chargement est tout de même limitée en comparaison avec certains concurrents.

Un peu moins de dégagement pour la tête

L’utilisation d’une batterie induit certaines limitations. Pour le RX 450h, c’est le dégagement pour la tête à l’arrière qui est légèrement amputé face à la version à essence.

Une question de détails

Les ingénieurs de Lexus ont eu la brillante idée d’intégrer un panneau que l’on peut incliner pour accéder à l’espace de rangement des portières.

Fiche technique

Modèle à l’essai : Lexus RX 450h F Sport

Moteur : V6 de 3,5 L DACT + deux moteurs électriques

Puissance : 259 ch à 6000 tr/min (moteur thermique) ; 165 ch (moteur électrique avant ; 67 ch (moteur électrique arrière) pour 308 ch au total

Couple : 247 lb-pi (moteur thermique seulement)

Transmission (modèle d’essai) : À variation continue avec mode manuel

Architecture motrice : Moteur hybride transversal avant, rouage intégral sans arbre de transmission

Consommation (ÉnerGuide) : 7,9 L/100 km (essence super)

Prix (avec options, transport et préparation) : 74 806 $

Concurrent direct (hybride conventionnel) : Acura MDX Sport Hybrid

Du nouveau en 2020 ? : Légèrement redessiné, suspension légèrement retouchée, version hybride plus abordable