Elle prend de l'âge, la grosse berline de Saab. La 9-5 à moteur turbo en est d'ailleurs à sa dernière année, selon les rumeurs.

Une plus grosse voiture à moteur V6 devrait la remplacer, dès l'an prochain. Et, qui sait, peut-être même une traction intégrale à la clé. En attendant, la Suédoise cache mal ses rides, malgré un maquillage appliqué par GM l'an dernier.

 

La berline et la familiale, appelée SportCombi, sont offertes avec la même mécanique, soit une petite cylindrée turbo de 260 chevaux à boîte de transmission manuelle à cinq rapports. Une automatique à cinq rapports est aussi disponible en option. La combinaison est étonnamment réussie : l'accélération est franche même si le turbocompresseur est un collaborateur plutôt discret.

 

En plus, comme il s'agit d'une plus petite cylindrée, sa consommation de carburant est un peu plus faible que certains concurrents, comme la Cadillac CTS et l'Infiniti M : environ 10 l/100 km, en combinant ville et autoroute.

Le comportement routier de la 9-5 est amusant. Il y a un peu d'effet de couple, mais il est rapidement maîtrisé, grâce à la direction bien assistée et à la suspension plutôt ferme. Les freins de cette berline sont remarquables.

 

L'habitacle est typique de la marque Saab. La finition est impeccable. L'ergonomie est quant à elle discutable. Remarquez, on prend ses repères rapidement : l'allumage est au centre, et ainsi de suite.

 

Évidemment, l'habitacle de la familiale est gigantesque. Les quatre ou cinq passagers qui s'installent dans ce véhicule trouveront certainement une position confortable. Le coffre est énorme. Sur la berline aussi, d'ailleurs.

 

Le marché des berlines de luxe est très varié et dans presque tous les cas, sauf dans celui de la 9-5, il s'agit de modèles récemment mis en marché, au design innovateur ou aux caractéristiques très modernes.

 

Dans ce contexte, la 9-5 perd un peu de son lustre, malgré ses qualités apparentes. Son moteur turbo, une marque de commerce de Saab, risque d'en payer le prix lors de son renouvellement. C'est un peu dommage, car la société suédoise était pourtant bien nichée dans cette position marginale qui la définit si bien.